Haïti: au moins 40 morts après l’incendie d’un bateau de migrants (OIM)

Kinshasa, 19 juillet 2024 (ACP).- Au moins 40 morts et plusieurs blessés vendredi après l’incendie d’un bateau de migrants au large d’Haïti, a appris l’ACP de source onusienne. «Un incendie s’est déclaré à bord d’un bateau avec à son bord des migrants au large d’Haïti, faisant au moins 40 morts et plusieurs blessés, Le navire, transportant plus de 80 personnes, en direction des îles Turques-et-Caïques  avant de prendre feu au large», a déclaré Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti. «Quarante et un migrants ont été secourus par les garde-côtes haïtiens et sont actuellement pris en charge par l’OIM, tandis que onze autres ont été transportés vers un hôpital pour être soignés, notamment pour des brûlures», a-t-il ajouté.

Selon Grégoire, la situation socio-économique d’Haïti est à l’agonie. L’extrême violence de ces derniers mois n’a fait qu’inciter les Haïtiens à recourir encore davantage à des  mesures désespérées  pour fuir le pays. Ce drame illustre l’ampleur de la crise dans ce pays pauvre des Caraïbes qui est en proie à un regain de violences des gangs depuis le début de l’année.

Des départs de bateau en augmentation

Depuis le 29 février, les gardes-côtes haïtiens du nord du pays ont observé une augmentation du nombre de tentatives et de départs par bateau des migrants, rapporte l’OIM. «Le manque d’opportunités économiques, l’effondrement du système de santé, les fermetures d’écoles et l’absence de perspectives poussent de nombreuses personnes à considérer la migration comme le seul moyen de survie», poursuit l’organisation.

Haïti, qui vivait déjà une profonde crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis le début de l’année, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces, disant vouloir renverser le Premier ministre contesté Ariel Henry. Ce dernier a fini par démissionner et a été remplacé par des autorités transitoires qui doivent s’atteler à la tâche monumentale de rétablir la sécurité : la capitale est à 80 % aux mains des gangs, accusés de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. ACP/

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