Haute Cour militaire : les audiences en appel des procès Roxy Mukendi et Olivier Mpunga fixées au 19 et 20 octobre en cours

Kinshasa, 07 octobre 2022 (ACP).- La Haute Cour Militaire siégeant en matière répressive au degré d’appel, a fixé deux  audiences au 19 et 20 octobre prochains, à l’issue des audiences introductives tenues, jeudi, à Kinshasa.

Il s’agit des affaires Roxy Mukendi, militant catholique et pro-démocratie, tué le 25 février 2018 au cours d’une pacifique à Kinshasa, et Olivier Mpunga, un jeune homme de 32 ans, retrouvé mort dans un cachot de la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP) de la Police nationale congolaise (PNC).

La première affaire, renvoyée au 20 octobre, met en cause le ministère public et partie civile contre les prévenus Carine Lokeso Koso et Gérard Tokys Kumbo accusés de meurtre et violation des consignes.

Au 1er degré, la Cour militaire de Kinshasa-Matete avait condamné, le 10 janvier dernier, la commissaire supérieure, Carine Lokeso, à la prison à vie (servitude pénale à perpétuité) assortie de 10 ans de sûreté incompressible.

Considéré comme l’auteur du tir ayant entraîné la mort de Rossy Mukendi, le brigadier en chef, Gérard Tokis Nkumbo, avait écopé de la même peine. Il avait, par contre, été disculpé de l’infraction de violation des consignes.

Cette juridiction avait infligé, par contumace, une peine de 10 ans de prison pour violation des consignes à Franco Bivuala, garde-corps de la commissaire supérieure Carine Lokeso.

Les officiers condamnés et l’État congolais avaient été astreints de payer l’équivalent en francs congolais de la somme globale de 115.000 dollars américains aux parties civiles au motif des dommages et intérêts.

Ce montant n’avait pas rencontré l’assentiment des parties civiles. Celles-ci avaient interjeté appel. Lors de la plaidoirie, leur conseil avait réclamé une indemnisation à hauteur de 11 millions de dollars américains pour les préjudices subis.

Conclusions des parties dans l’Affaire Olivier Mpunga

Quant au second, qui met en cause le commissaire supérieur principal Samuel Mopepe, chef de département des opérations à la DGRSP, le commissaire Nzita Mananga, les policiers Diamasivi et Mashaba reconnus coupables de l’assassinat d’Olivier Mpunga, la Haute Cour militaire, après les interrogatoires des prévenus et la descente sur terrain, s’est dite suffisamment éclairée.

Elle a fixé, à cet effet, les conclusions des parties au 19 octobre en cours.

Olivier Mpunga, 32 ans, a été arrêté le jeudi 16 décembre 2021 pour vol de voiture, à la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP) de la Police. Son corps a été retrouvé sans vie, avec des lésions, la matinée du jour suivant son arrestation, dans l’un des cachots de ce service de sécurité.

À la suite d’une plainte de la famille, se fondant sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant le concerné en train d’être torturé, le procès à charge des policiers qui l’aurait torturé a été ouvert en procédure de flagrance à la Cour militaire de Kinshasa, le 20 décembre 2021.

Après plusieurs audiences, les quatre policiers précités seront reconnus coupables de son assassinat.

Ils ont été condamnés à un emprisonnement à perpétuité et à payer 80.000 dollars de dommages et intérêts. Insatisfaits, les condamnés ont relevé appel au niveau de la Haute Cour militaire. D’où l’examen en cours de cette affaire au degré d’appel.

ACP/Lys

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