Implication de tous les acteurs pour améliorer le secteur des exploitations forestière et agricole

Kinshasa 12 décembre 2021 (ACP). – Le secrétaire général a.i du ministère de l’Agriculture, Paulin Osit, a évoqué vendredi à Kinshasa, la nécessité d’impliquer les autorités et d’autres acteurs au niveau national et international pour améliorer les pratiques et contribuer à la mise en œuvre d’une bonne gouvernance du secteur des exploitations forestière et agricole en République démocratique du Congo (RDC).

  1. Osit, l’a fait savoir, lors de l’atelier de plaidoyer national de l’ONG Groupe d’action sauver l’homme et son environnement (GASHE) en partenariat avec Rainforest foundation norway (RFN), au Bâtiment administratif dans la commune de LIngwala, dans son projet « Observation communautaire des forêts contre les moteurs commerciaux de déforestation et dégradation des forêts causés par les concessions agricoles et forestières dans l’ancienne province de l’Equateur ».

Le coordonnateur de l’ONG GASHE, Julien Mathe, a quant à lui, appelé les concessionnaires au respect de la loi dans le processus d’obtention des concessions agricoles ou forestières, indiquant qu’une nette amélioration a été constatée mais dont « malheureusement » un grand travail reste à faire quant au respect des droits des plantes.

« Nous avons voulu apporter notre plaidoyer au niveau national pour voir s’il y a des acteurs qui peuvent nous appuyer afin de toucher ce point important », a dit cet acteur de la société civile environnementale, précisant que les solutions tardent à être trouvées au niveau de la base. « En ce qui concerne l’obtention des concessions agricoles, il faut respecter la loi qui demande des négociations avec les communautés locales et les normes prévues quant au respect des zones interdites », a-t-il, en outre, ajouté.

De son côté, le représentant de RFN, Thoms Katembo, a félicité les participants pour le travail qu’ils ont abattu tout au long de l’atelier. Il a exhorté toutes les parties prenantes présentes à ces travaux à œuvrer davantage pour pousser les concessionnaires des plantations à huile à privilégier le dialogue et à s‘engager dans le respect des droits des communautés locales et des peuples autochtones vivant autour de ces sites.

Ce projet, a signalé, Julien Mathe, concerne beaucoup plus ceux qui font la déforestation, citant les concessionnaires forestiers, en fournissant des produits comme l’huile de palme ou le bois destinés à être vendus à l’extérieur.

Il a, en outre, précisé que ces moteurs occasionnent beaucoup d’autres problèmes, outre la déforestation, les violations des droits humains de communautés locales, avant de souligner que grâce à ce projet, une nette réduction de ces violations ainsi que le respect de l’exploitation dans certains sites a été constatée, notamment dans les sites dans lesquels ils travaillent dont quatre concessions agricoles et deux concessions forestières.

L’objectif du projet MCD veut réduire les moteurs commerciaux de déforestation des forêts et les violations des droits humains à travers le changement des pratiques des entreprises agroindustrielles et forestières, a fait savoir, de son côté, le chef du projet, Papy Otoka.

Il a poursuivi que ce projet prévu pour cinq ans et lancé depuis 2018 cible les concessions agroindustrielles implantées dans la province de l’ex Equateur, avec des monitorings s’appuyant sur la législation en vigueur en RDC pour la gestion durable des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie des communautés forestières du bassin du Congo. ACP/

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