Kinshasa, 25 avril 2025 (ACP). – Le Président de la République démocratique du Congo a ordonné, vendredi, la démolition des constructions anarchiques érigées en violation des normes d’urbanisme, notamment celles qui entravent les canaux d’évacuation des eaux, selon le compte rendu de la 41ème réunion du Conseil des ministres.
« Pour le Président de la République démocratique du Congo, il est indispensable que certaines décisions soient immédiatement mises en œuvre. Il s’agit notamment de la démolition des constructions érigées en violation des normes d’urbanisme, en particulier celles qui obstruent les canaux d’évacuation des eaux », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Selon lui, cette mesure s’accompagnera du renforcement des mécanismes de contrôle et de surveillance dans les zones à risque, de la mobilisation de la cellule de crise institutionnelle chargée de coordonner les actions sur le terrain, ainsi que de campagnes de sensibilisation et d’accompagnement des populations concernées, dans le respect des droits humains.
À cet effet, le Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, la ministre d’État en charge des Affaires foncières, la ministre d’État à l’Aménagement du territoire, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, le ministre délégué chargé de la Politique de la ville, ainsi que tous les ministres sectoriels concernés, membres de la cellule de crise, y compris le gouverneur de la ville de Kinshasa, sont appelés à garantir l’exécution rigoureuse de cette décision dans un esprit de responsabilité, de justice et de solidarité nationale.
« Il va de soi qu’une méthodologie claire doit être adoptée : sensibilisation, mise en demeure, puis démolition en dernier recours, afin d’éviter les tensions », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le Président de la République avait présidé, le 15 avril 2025, une réunion de crise d’une importance capitale, à la suite des récentes inondations dévastatrices ayant frappé la ville de Kinshasa. Ces intempéries ont provoqué de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels, plongeant plusieurs familles dans le deuil et la détresse.
La réunion, tenue en présence des membres du gouvernement central, des autorités provinciales et des experts de l’administration de la ville de Kinshasa, avait permis d’identifier de manière claire et unanime l’un des principaux facteurs de cette catastrophe naturelle : l’obstruction des voies naturelles d’écoulement des eaux vers le fleuve Congo.
Ce blocage est en grande partie dû à la prolifération de constructions anarchiques et illégales, notamment dans des zones sensibles telles que la Baie de Ngaliema et d’autres espaces non aménagés. Face à cette situation, le Chef de l’État a exprimé sa vive préoccupation et a insisté sur la nécessité d’agir avec célérité et fermeté, dans le strict respect des lois de la République, car la protection de la population et la préservation de l’environnement urbain sont des priorités non négociables.
ACP/UKB