Kinshasa, 04 septembre 2024 (ACP).- Les Nations Unies se sont inquiétées mercredi de la situation d’inondations dans 23 provinces à travers le Tchad «suite aux intempéries pouvant devenir une crise humanitaire grave» en ce mois de septembre, a-t-on appris de source onusienne citée par les médias internationaux.
«La montée des eaux pourrait s’intensifier d’ici à la fin du mois de septembre, avec le risque que les fleuves Chari et Logone débordent encore davantage. Nous sommes très inquiets que ça devienne une crise humanitaire grave. On nous parle de 1.700.000 à 2.000.000 de personnes qui seront probablement affectées», a déclaré François-Xavier Batalingaya, coordonnateur résident des Nations Unies au Tchad.
Depuis la fin du mois de juillet dernier, le Tchad fait face à des inondations d’une ampleur sans précédent. Ces intempéries ont causé la mort d’au moins 145 personnes et affecté près d’un million d’habitants à travers les 23 provinces du pays. Les conséquences matérielles sont tout aussi dévastatrices : plus de 250 000 hectares de champs ont été submergés, 70.000 maisons détruites, et 29.000 têtes de bétail emportées.
Le coordonnateur résident des Nations Unies au Tchad s’est inquiété de cette situation, alors que l’argent manque et que l’aide humanitaire a du mal à parvenir à la grande majorité des populations touchées.
En outre, les pertes humaines et matérielles, les inondations ont un impact sur les infrastructures du pays, en particulier les établissements scolaires.
«Nous avons environ 2.700 établissements scolaires qui sont affectés par les inondations, et ceux qui ne le sont pas sont utilisés par certains déplacés», a expliqué M. Batalingaya.
Avec une rentrée scolaire prévue pour le 1ᵉʳ octobre, la situation est critique.
«Nous devons tout faire pour relocaliser ces personnes afin que les enfants puissent reprendre l’école», a-t-on insisté.
ACP/ODM