Irak : le chef religieux chiite Moqtada al-Sadr appelle ses partisans à cesser leurs manifestations

Kinshasa, 39 août 2022(ACP).- Le chef religieux chiite irakien Moqtada al-Sadr a appelé mardi ses partisans à mettre fin à leurs manifestations et à se retirer de la zone verte de Bagdad, après que des affrontements ont fait 22 morts et plus de 200 blessés, ont rapporté mardi les médias internationaux.

Lors d’une conférence de presse télévisée depuis la ville sainte chiite de Najaf, au sud de la capitale Bagdad, il a présenté ses excuses aux Irakiens victimes des violences, soulignant qu’il avait espéré des manifestations pacifiques, « pas des balles et des bombes ».

Moqtada al-Sadr a appelé ses partisans à « se retirer dans les 60 minutes », y compris du sit-in organisé devant le Parlement, faute de quoi il « ne les reconnaîtra pas ».

Immédiatement après son discours, le Commandement conjoint des opérations (JOC) a déclaré dans un communiqué qu’il avait été décidé de lever le couvre-feu à Bagdad et dans les provinces.

Une source au sein du ministère de l’Intérieur a déclaré à Xinhua qu’à la suite de ce discours, les partisans d’Al-Sadr avaient en effet commencé à se retirer de la zone verte, qui abrite les principaux sites gouvernementaux et certaines ambassades étrangères, tandis que des miliciens armés ont commencé à disparaître progressivement des rues de la capitale.

Quatre roquettes avaient été tirées dans la nuit sur la zone verte très fortifiée après que Moqtada Al-Sadr eut annoncé dans la journée qu’il se retirait de la politique pour dénoncer la corruption des partis politiques, déclenchant des manifestations de ses partisans au cours desquelles jusqu’à 22 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées, selon le bilan donné mardi par l’armée irakienne.

Des affrontements nocturnes avaient éclaté entre la Saraya al-Salam (Brigade de la paix), fidèle à Al-Sadr, et des miliciens soupçonnés d’être affiliés à ses rivaux chiites.

Les tensions politiques en Irak se sont intensifiées ces dernières semaines entre Moqtada al-Sadr et ses rivaux du Cadre de coordination, une coalition de formations parlementaires chiites.

ACP/Kayu/CKM/LYS

Fil d'actualités

Sur le même sujet