Bunia, 03 Octobre 2024(ACP).- La suspension de l’exploitation minière dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été proposée parmi les solutions pour le retour d’une paix durable au vice-Premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants par une association, appris l’ACP jeudi de source associative.
« Nous avons dit au ministre de la Défense que les exploitations de l’Or dans les territoires de Djugu, Mambasa, Irumu, financent les groupes armés. Nous avons voulu qu’il ait vraiment des mesures draconiennes, soit on suspend l’exploitation de l’Or en Ituri, soit on crée des conditions nécessaires pour la traçabilité de minerais en Ituri », a plaidé Michel Meta Wani, président de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (Unadi).
« Nous avons dit au ministre, comme c’est lui qui est chargé de la sécurité, de mettre tous les moyens nécessaires surtout le renforcement en effectif militaire en Ituri. Nous avons un problème là où il y a 100 éléments de groupes armés réfractaires, peut-être il y a 10 ou 20 militaires! Si vous allez dans le territoire de Djugu au moins 80% de ce territoire est contrôlé par les groupes armés », a-t-il ajouté.
Pour Michel Meta, « il y a une voie de sortie de cette crise sécuritaire qui est le P-DDRCS que tous les groupes armés adhérent au programme de désarmement. Ce qui manque c’est l’évaluation de tous ces dialogues. Nous avons demandé au vice-Premier ministre de la Défense qu’on évalue tous ces engagements que les groupes armés ont signés ».
Le président de l’Unadi a, par cette même occasion, précisé que la province de l’Ituri traverse son 8ème cycle de violences depuis décembre 2017. En conséquence de cette crise sécuritaire, plusieurs villages sont rasés, principalement dans le territoire de Djugu où se trouve l’épicentre de ces violences, avec un déplacement de plus de 1.300.000 personnes disséminées à travers une soixantaine de sites d’autres réfugiées en Ouganda, de milliers de morts ainsi que la destruction de plusieurs infrastructures notamment les écoles et les centres de santé. ACP/