Kinshasa, 22 février 2022 (ACP).- Le commissaire général adjoint de la Police nationale congolaise (PNC), Célestin Bengama, a , au nom du commissaire général de la police , lancé mardi, la 2ème phase du projet de professionnalisation de la PNC pour la population et la Paix (P4P), dans l’Est de la ville de Kinshasa, au cours d’une cérémonie organisée dans la commune de Masina devant des membres de la société civile, les bourgmestres des communes de Kimbanseke, Masina et N’Djili, ainsi que les autorités politico-administratives et les officiers de la police des différents commissariats de ce coin.
Le général Célestin Bengama, représentant le commissaire général de la PNC à cette rencontre, a , dans son allocution, a rendu un vibrant hommage au Commandant suprême des forces armées de la RDC et de la Police nationale congolaise, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour avoir fait de la RDC, un pays de droit où règne une police professionnalisée pour la paix et sécurité de la population.
Cette cérémonie justifie la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat à travers le projet de grande importance pour la population de la RDC en général et de l’Est de la ville de Kinshasa en particulier, précisément dans la commune de Kimbanseke afin de mettre en place une police de proximité qui est déjà en œuvre dans certaines villes de la RDC dans le but d’établir la paix sur toute l’étendue du territoire national.
Tout en saluant le partenariat entre le gouvernement japonais à travers la JICA et la RDC qui a concrétisé plusieurs projets inscrits à la fois dans le cadre stratégique à long terme et dans le plan d’action quinquennal des réformes de la police, le Commissaire divisionnaire a sollicité une participation collective de différentes couches de la population pour une collaboration harmonieuse et gestion consciencieuse pour le bien-être de tous.
« La police nationale projette à long terme d’étendre cette vision de police de proximité sur l’ensemble du territoire de notre pays », a-t-il dit, ajoutant qu’elle envisage également que tout policier soit formé dans cette doctrine afin d’impacter positivement son environnement immédiat.
Le représentant-résident adjoint de la JICA, Oishi Kensuke, a précisé que plus de 20.000 agents et cadres de la PNC ont, à ce jour, bénéficié d’une formation grâce à l’appui du gouvernement japonais par le biais de la JICA en partenariat avec UNPOL et le PNUD.
« C’est ainsi que suite à un accord entre la PNC et la JICA, la phase 1 du Projet de Professionnalisation de la Police pour la Population et la Paix, « P4P » en sigle, s’est déroulée de 2015 à 2018, avec l’objectif d’apporter une assistance technique et un appui pour le renforcement des capacités de la police nationale congolaise à travers la Direction générale des écoles et formations (DGEF) », a-t-il ajouté. Ce projet est financé par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA).
La consolidation de la paix, l’un des piliers de la coopération Japon-RDC
Le représentant résident adjoint de la JICA, Oishi Kensuke, a souligné que l’appui de son agence vise à contribuer à la matérialisation de la coopération dans le domaine de la consolidation de la paix, qui est un des trois piliers de la coopération Japon-RDC, en plus de l’engagement continu des partenaires de la réforme de la police à côté du gouvernement congolais pour la mise en place d’une police civile et professionnelle, tel que consigné dans le Plan d’Action quinquennal de la réforme de la Police.
En vue de capitaliser les acquis de la phase 1 du projet P4P, une seconde requête fut formulée dans le souci de mettre l’accent sur d’une part, la redevabilité d’une police proche de sa population qui lui inspire confiance et, d’autre part, sur une police bien formée et équipée prestant dans un environnement de travail adéquat respectant les normes et standards, avec comme particularité, l’implantation d’une Police de Proximité dans la zone pilote de Tshangu, dans la commune de Kimbanseke pour sa phase expérimentale.
« C’est d’ailleurs dans cette optique que le lancement officiel de ce projet se tient précisément dans la commune de N’djili, qui est l’une des communes de la zone pilote de Tshangu, afin de permettre aux autorités politico-administratives ainsi qu’à la société civile, de s’imprégner des enjeux du projet par une bonne collaboration », a-t-il dit.
De son côté, le ministre provincial en charge de l’Intérieur et décentralisation, Didier Tenge te Litho, a salué l’aboutissement dudit projet qui a pour objectif de combattre la criminalité dans toutes ses formes à travers la nouvelle doctrine de la police qui favorise la coopération avec la population, avant d’exprimer sa gratitude sur l’apport de la JICA en matière sécuritaire.
Plusieurs cas d’insécurité enregistrés en 2021 dans la partie Est de Kinshasa
Par ailleurs, le commissaire provincial adjoint en charge d’appuie et gestion, le colonel Achille Nzomono Nuanisa, a fait savoir que plusieurs cas d’insécurité ont été enregistrés en 2021 dans la partie Est de la ville de Kinshasa.
Parlant du bilan, il a révélé qu’on a enregistré notamment 26 cas des vols à main armée, 06 cas d’extorsion, 20 cas de dissipation des munitions de guerre, 29 cas des coups et blessures volontaires et 16 cas commis par les hommes en uniforme spécialement dans les quartiers Disaqi, Ngamazita, Maviokele, Kabila, Wayway, Nsumabwa et Ngamayama, révolution, précisant que la commune de Kimbanseke reste celle où les plus des cas sont enregistrés.
Pour le colonel Achille Nzomono, cette partie de la ville de Kinshasa connait plusieurs difficultés, notamment l’insuffisance de l’effectif des policiers, le manque de charrois pour les opérations, insuffisance d’équipements (armes non létales, bottes, tenues ….), faible financement, manque de collaboration entre la police et la population, mauvais état de route et l’enclavement.
Il a , à cet effet, sollicité l’organisation des séminaires de renforcement des capacités des cadres, le recrutement ultérieur des policiers, la dotation des moyens logistiques et infrastructures ainsi qu’une attention particulière de l’autorité compétente afin de mettre fin aux actes inciviques.
Le bourgmestre de la commune de Kimbanseke, Jeannot Canon La Rose, s’est dit, pour sa part, satisfait de cette rencontre axée sur la situation sécuritaire de son entité où les cas inciviques sont récurrents.
Il a promis de faire participer ses administrés audit projet afin d’escompter un meilleur résultat pour le bien de sa population.
ACP/ODM/FMB/KMT/MNI