Kinshasa, 20 juin 2023 (ACP).- Plus d’un million de Congolais ont trouvé asile dans les pays limitrophes, suite à l’insécurité provoquée en République démocratique du Congo, par certains pays de la sous-région, a affirmé, mardi à Kinshasa, le vice-ministre congolais de l’Intérieur, à l’occasion de la Journée du réfugié.
« Suite à l’insécurité provoquée par certains pays de la sous-région, plus d’un million de Congolais ont trouvé asile, en grande partie, dans les pays limitrophes dont 500.000 en Ouganda », a déclaré M. Jean-Claude Molipe, vice-ministre de l’Intérieur, à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié célébrée le 20 juin de chaque année.
A ce sujet, le vice-ministre a assuré que le gouvernement de la République, sous le leadership du président Félix Tshisekedi, s’engage à amener la paix dans la partie Est de la RDC, afin de permettre le rapatriement des réfugiés congolais dans les conditions de sécurité et de dignité.
Il a, en outre, lancé un appel à la mobilisation des ressources en faveur des réfugiés installés dans les camps, notamment les centrafricains, les sud-soudanais et les congolais.
M. Molipe a réitéré l’engagement du gouvernement d’assurer leur protection conformément aux instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux auxquels la RDC a adhéré.
Soutien pour garder la flamme de l’espoir
La représentante du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en RDC (HCR), Angèle Dikongue Atangana, a de son côté exprimé le souhait des réfugiés qui ont besoin du soutien pour garder la flamme de l’espoir même en dehors de leurs pays d’origine.
« Nous voulons commémorer la résilience, le courage, l’abnégation des réfugiés qui sont des êtres comme tout le monde. Nous sommes là pour garder la flamme de l’espoir de ces êtres qui souffrent et qui sont privés de leurs domiciles et conforts », a déclaré Mme Dikongue, avant de rappeler le thème de cette journée qui se présente cette année comme suit : « De l’espoir loin de chez soi ».
Elle a réitéré son appel à la paix en RDC et dans l’ensemble de la région, afin de permettre aux personnes déplacées de rentrer chez elles, et de retrouver leurs moyens de subsistance en toute sécurité et dans la dignité, dans la mesure du possible.
« Je crois que sans un Congo pacifié, il n’y a pas d’Afrique pacifique. Et sans l’Afrique pacifiée, il n’y a pas d’humanité », a-t-elle martelé.
Les réfugiés sollicitent le rapatriement volontaire
La représentante des réfugiés, Stéphanie Bukuru a sollicité auprès des autorités le rapatriement volontaire ou librement consenti, l’intégration locale, la réinstallation pour des solutions durables.
En dehors de leurs préoccupations, elle a demandé d’allouer des fonds de développement aux réfugiés en attendant de meilleures perspectives d’avenir en application des mécanismes prévus pour les solutions durables.
Peu avant, cette activité a été marquée par un spectacle de musique, danse et saynète par un groupe de réfugiés qui exprime les détresses, pleurs et raisons de vivre de ces personnes en dehors de leurs pays d’origine. Il s’agit des réfugiés angolais, rwandais, centrafricains et congolais de Brazzaville.
Pour rappel, le 19 juin 2023, une messe d’action de grâces a été organisée à la chapelle de la Nonciature dans la commune de Gombe à Kinshasa, à l’intention des réfugiés, par le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
En 2022, 108,4 millions de personnes ont été déplacés de force dans le monde, en raison des persécutions, violences et violations des droits de l’homme. La RDC accueille plus de 520.000 réfugiés des pays voisins. De plus, 6,3 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du Congo, la plus grande population déplacée à l’intérieur du pays en Afrique subsaharienne. ACP/