Journée nationale de la presse : «le bon journaliste, c’est celui qui respecte la déontologie et l’éthique» (Pierre Matadi)

Kinshasa, 22 juillet 2024 (ACP).- Un appel a été lancé aux journalistes de la République démocratique du Congo (RDC) au respect de la déontologie et de l’éthique à l’occasion de la journée nationale de la presse célébrée lundi.

«Le bon journaliste c’est celui qui respecte la déontologie et l’éthique ; les  »moutons noirs », par contre, ne maîtrise pas le code, il est derrière l’argent ne remplissant pas son devoir. Alors que le journaliste professionnel donne l’information, la vraie, puisée auprès d’une source crédible», a déclaré le directeur de rédaction adjoint de l’Agence congolaise de presse (ACP), Pierre Matadi.

Il a fait savoir que la presse congolaise a marqué un grand pas depuis la loi 1996 devenue caduque, remplacée depuis les assises du Centre Nganda avec le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, qui a donc marqué d’une certaine évolution la presse.

En outre, la femme, à l’image du pays, est allée de l’avant dans la presse à l’instar de la rédaction de l’ACP où les femmes sont plus nombreuses que les hommes et occupent des fonctions de responsabilité.

Appel à travailler de manière professionnelle

«Moi, je suis plutôt satisfait du travail qui est fait par la presse actuellement en RDC. Et je dirais que pour ce qui concerne par exemple l’agence congolaise de presse où je suis responsable de rédaction, je me dis que le travail est fait d’une manière professionnelle. C’est-à-dire que les reporters qui sont sur le terrain, ils tiennent compte des critères de l’information, l’actualité, l’intérêt humain, la notoriété des acteurs, ils en tiennent compte pour collecter les informations», a noté Benjamin Yogolelo, rédacteur en chef principal à l’ACP.

Et d’ajouter : «Il y a à redire peut-être pour les illustrations que ça soit au niveau de l’agence congolaise de presse comme dans la presse écrite, les illustrations ne sont pas toujours d’actualité. Il y a encore beaucoup des photos d’archives dans la diffusion de l’information, il y a encore des délits de presse qui se commettent, c’est à dire les infractions par voie de presse, les informations ne sont pas tellement fouillées de telle manière qu’on rapporte des faits qui ne sont pas vérifiés. Il y a des controverses qu’on remarque dans notre presse. La presse écrite comme l’audiovisuel, des faits qu’on reproche à tel acteur, mais qu’on ne prend pas le soin de prendre la personne qui est accusée dans un événement pour qu’il y ait équilibre sur le plan de l’information, de telle manière qu’on évite les fausses informations, qu’on évite la diffamation, qu’on évite des accusations sans preuve. Donc, en cette journée de la liberté de la presse au niveau national, je voudrais vraiment attirer l’attention de la commission de discipline de notre UNPC, l’union nationale de la presse du Congo, que l’on soit regardant sur les fautes professionnelles qui se commettent encore dans notre presse».

L’année dernière le  président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Gaby Kuba avait plaidé pour une presse de qualité qui doit combattre la désinformation sous toutes ses formes. ACP/

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