Journée nationale de l’enseignement: appel à la valorisation de la profession enseignante

Kinshasa, 01 mai  2023 (ACP).- Un appel à la valorisation de la profession enseignante a été lancé, dimanche à Kinshasa, à l’occasion de la Journée nationale de l’enseignement en République démocratique du Congo célébrée le 30 avril de chaque année, a appris l’ACP du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. « Nous devons poursuivre le travail avec abnégation, avec amour et détermination, afin de contribuer, sans relâche, à la valorisation de la fonction enseignante et à l’amélioration de la qualité des enseignements dispensés à nos élèves, avenir du Congo », a déclaré le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba, dans son message à cette occasion. Il a exprimé toutes ses pensées aux élèves, parents et enseignants qui sont en proie, loin de leurs lieux d’habitation, d’apprentissage et de travail, dans l’Est de la RDC, aux conséquences néfastes de l’agression barbare imposée par le Rwanda via le mouvement terroriste du M23. M. Mwaba a également tourné les mêmes pensées vers les élèves, parents et enseignants du Lycée Mwanga de Kolwezi, province du Lualaba, qui ont été exposés au drame d’un incendie qui a emporté à ce jour, l’élève Glody Ntanga. Il a, par ailleurs, rendu un vibrant hommage au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, pour qui l’éducation et la formation des enfants congolais constituent une préoccupation prioritaire et permanente, et « se trouvent ainsi inscrites au cœur de toutes ses actions ».

Des réalisations à l’actif du gouvernement

« Nous avons pu porter à l’actif du Gouvernement de nombreuses réalisations », a souligné le ministre Tony Mwaba, en encitant les plus importantes : la suppression de tous les frais de scolarité que payaient les parents d’élèves au niveau primaire, notamment le minerval, les frais des bulletins scolaires, les frais d’identification des élèves ainsi que les frais de participation à l’Examen national de fin d’études primaires, tant pour les établissements publics que privés.  Il a également cité la prise en charge à ce jour, par le Trésor public, de 266.220 enseignants « nouvelles unités » (NU) et le personnel des bureaux gestionnaires, ainsi que des effectifs des enseignants payés, qui sont passés de 410.254 à 676.454.  Le salaire moyen d’un enseignant, a-t-il précisé, est passé de 159.662,67 FC à 367.023, 00 FC, avec un réajustement des frais de fonctionnement des écoles primaires qui a conduit à une augmentation de 45.000Fc à 200.000 FC pour les écoles de 1 à 11 classes, soit une augmentation de 344% ; à 420.190 FC pour les écoles de 12 à 18 classes, soit une augmentation de 834% ; à 620.190 FC pour les écoles de 19 classes ou plus, soit une augmentation de 1.278% ; et à 2.450.000 FC pour les écoles de prestige, soit une augmentation de 5.344%. Dans le domaine de la prise en charge médicale des enseignants et de leurs dépendants, il a fait remarquer que son ministère à implanter non seulement la Mutuelle de santé des enseignants (MESP) dans de nouvelles provinces (Kasaï, Kasaï Oriental et Tshopo) mais a aussi accru son enveloppe qui est passé de 1.300.278.952 FC à 1..871.923..253 FC, soit une augmentation de l’ordre de 571.644.301 FC qui représente 44% du taux d’accroissement.

Les effectifs des élèves passent de 16.809.413 en 2018 à 22.282.278 en 2022

Le ministre de l’EPST a aussi fait savoir que les effectifs des élèves de la RDC sont passés de 16.809.413 en 2018 à 22.282.278 en 2022, soit cinq millions d’enfants en plus qui ont retrouvé le chemin de l’école.

Cette augmentation exponentielle des élèves, a-t-il dit, a fait passer le nombre d’écoles payées de 41.739 en 2018 à 64.889 en 2022, soit un accroissement de 55%. Il a rappelé la construction de 1.035 écoles, outre celles construites avec l’apport des privés dont la Première Dame de la République, Denise Nyakeru Tshisekedi, dans la commune de Kisenso à Kinshasa, notamment l’école maternelle, l’école primaire et l’Institut « La Grâce ».

Le ministre a également rappelé qu’il avait lancé la campagne « Pas une école sans banc » avec une distribution des bancs pupitres dans les provinces éducationnelles de la RDC, et aussi le projet de construction de 150 écoles à partir de la commune de Maluku à Kinshasa.

Kwango : présentation des réalisations de la direction provinciale de l’EPST

Dans la ville de Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, les élèves et leurs enseignants ont aussi défilé pour commémorer cette journée nationale de l’enseignement. Occasion pour  la direction provinciale de l’EPST Kwango1 de présenter, à la fin du défilé, les différentes réalisations dans ce secteur au profit des filles et fils du terroir.   « En ce qui nous  concerne, nous responsables de l’EPST Kwango1, au cours du premier, deuxième et troisième  trimestre de cette année scolaire, avons réalisé sur ordre du ministre de l’EPST, plusieurs activités entre autres la formation du personnel sur la mise à jour du fichier de paie, l’identification des écoles primaires à travers toute la province éducationnelle, la formation des cadres et agents des antennes », a révélé le directeur provincial de l’EPST Kwango1, Oscar Ndindi Mamba. « Je voudrais saluer le sens de bravoure, de sacrifice et d’abnégation que ressentent les partenaires éducatifs en tant qu’enseignants pour braver les vagues de désespoir et de découragement qui, à maintes reprises les tirent vers le bas », a indiqué le représentant du gouverneur de province, Dr Didier Tsikisa. A Bukanga-Lonzo-secteur, territoire de Kenge, les enseignants ont été appelés à aimer leur métier pour donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’encadrement des enfants malgré certaines difficultés. « Si nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui, c’est grâce à l’enseignant. Nous devons tous militer pour valoriser l’enseignement, mais surtout aimer ce métier noble que chacun a choisi car sans amour, on ne peut rien faire. Il faut remonter le niveau de l’enfant car l’enseignement est au rabais aujourd’hui », a recommandé la députée provinciale Mathilde Muzinga Mbweni, qui a assisté à cette festivité.

Elle les a exhortés à éviter les envies, sinon d’être fiers de ce métier combien noble et fondamental pour l’avenir et le devenir des enfants du pays tout entier et celui de la province du Kwango en particulier.

Sud-Kivu : la gratuité de l’enseignement primaire saluée par les enseignants à Uvira

La matérialisation de la gratuité de l’enseignement primaire prônée par le Chef de l’État, conformément à l’article 43 de la constitution, a été saluée, samedi à Uvira, au Sud-Kivu, par les enseignants de cette entité. « Nous saluons la détermination du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, par sa bonne volonté, a pris conscience que l’avenir de la RDC ne peut aller de l’avant qu’en ayant un œil regardant sur le secteur de l’éducation. Parmi ses mesures phares figurent la gratuité de l’enseignement primaire et l’amélioration des conditions sociales des enseignants », a signifié le maire adjoint de la ville d’Uvira, Kifara Kapenda Kik’y, représentant l’autorité urbaine empêchée, à la célébration de la journée nationale de l’enseignement. « Célébrer la journée de l’enseignement pour nous enseignants, est une façon de reconnaître et honorer notre noble et beau métier d’éducateur et j’en suis très fier », a déclaré pour sa part le président intersyndical des syndicats des enseignants du Sud-kivu2, Jean-Pierre Irenge Batachoka. Il a, par ailleurs, appelé le gouvernement congolais à revaloriser le secteur de l’enseignement, car, a-t-il expliqué, être enseignant va au-delà d’un titre et d’un poste. D’après lui, être enseignant est le produit du choix d’un mode de vie qui est assumé par le travail quotidien d’enseignement et d’apprentissage. Pour le Syndicat des enseignants de Carrière’’ (SEC), « il a fallu que les enseignants défilent à cette date leur dédiée en reconnaissance des efforts fournis au quotidien, pour transmettre le savoir à nos enfants, mais aussi louer les efforts des autorités de la République pour la mise en pratique de la gratuité de l’enseignement primaire du secteur public », a déclaré son représentant dans le territoire de Walungu, Ahadi Bulonde. « Nous saisissons cette occasion pour interpeller le gouvernement d’en finir avec la question des enseignants non payés », a-t-il ajouté dans une interview accordée à la presse, au cours d’un défilé des élèves et leurs enseignants.  « Toutefois, certains restent encore à faire, notamment l’insertion des nouvelles unités dans le système de paie, la suppression des zones salariales et le paiement des tous les paliers encore en suspens. Ainsi donc le gouvernement devra honorer à ses engagements conformément aux prescrits de Mbwela lodje », a souligné M. Bulonde.

Tshopo : le personnel de l’EPST appelé à se sacrifier pour l’intérêt des enfants

Dans la province de la Tshopo, le ministre provincial en charge de l’EPST, Georges Lomaliza Monde, a appelé les enseignants et tout le personnel de l’EPST à plus de sacrifice pour l’intérêt de l’enfant congolais. C’était au cours des activités commémoratives de la journée de l’enseignement en RDC, à l’esplanade de la poste de Kisangani. « Un esprit de sacrifice de la part des opérateurs du secteur de l’enseignement, va garantir l’avenir de la République démocratique du Congo », a-t-il dit, saluant la vision du Chef de l’État sur l’effectivité de la gratuite de l’enseignement. La province éducationnelle de l’EPST Tshopo 1 a organisé en marge de cette célébration, des journées porte ouverte à travers trois (3) écoles de Kisangani, une messe d’action de grâce à la cathédrale Notre Dame du très Saint Rosaire de Kisangani et un grand défilé qui a clôturé la journée de l’enseignement en RDC.

ACP/

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