Kinshasa, 30 avril 2025 (ACP).- La nécessité d’instaurer, en République démocratique du Congo (RDC), un système éducatif performant, inclusif et équitable, a été évoquée mercredi par la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), dans une communication en marge de la Journée nationale de l’enseignement.
« Aujourd’hui plus que jamais, l’Enseignement supérieur et universitaire occupe une place centrale dans cette dynamique nationale. Dans la vision éclairée du Président de la République, Chef de l’État, Grand Chancelier des universités et instituts supérieurs, (…) l’éducation est au cœur de la renaissance congolaise, par l’instauration d’un système éducatif performant, inclusif et équitable. Elle nous conduit vers une société où le savoir, la compétence et l’éthique guident l’action publique et privée », a déclaré la professeure Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’Esu.
Selon elle, cette vision du Chef de l’Etat, conduite sous le leadership de la Première ministre, a permis à son ministère d’engager des réformes profondes de modernisation du système éducatif.
« Nous œuvrons pour un enseignement de qualité, accessible, tourné vers la créativité et l’innovation, en vue de contribuer à la résolution des problèmes réels de notre société. La mise en œuvre du système LMD, la promotion des Sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM), et la lutte contre les antivaleurs dans nos établissements en sont des jalons majeurs », a-t-elle dit.
Mme Marie-Thérèse Sombo a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage à la population congolaise en général, et à toutes les communautés éducatives en particulier, dont les braves enseignants qui, dans l’Est du pays, subissent les affres de l’insécurité et des violences causées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC.
« En ce jour d’hommage à l’enseignement, nos pensées les plus solidaires vont aussi à l’endroit de nos sœurs, frères et enfants, ainsi qu’à toutes les communautés éducatives dont les braves enseignants qui, dans les régions de l’Est de notre pays, subissent les affres de l’insécurité et des violences causées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC », a-t-elle dit, avant d’ajouter que malgré ces épreuves, « les enseignants dans les zones sous occupation continuent de défendre avec courage le droit fondamental à l’éducation et de tenir haut le flambeau du savoir, parfois au péril de leur vie ». « Leur combat pour l’accès à l’instruction est aussi le nôtre », a-t-elle renchéri.
Enseignants, bâtisseurs silencieux de la Nation
Par ailleurs, la ministre de l’Esu a rendu des hommages particulièrement mérités à certains enseignants, « bâtisseurs silencieux de la Nation », dont le savoir et le dévouement tracent, selon elle, les chemins de l’espérance. « C’est ici l’occasion de citer certains de nos éminents Maîtres qui nous ont quittés, et plus récemment : Mudimbe Valentin, Kazadi Théodore, M’buyamba Jean-Réné, Bolitenge Benjamin, Kimoni Valentin, Ilinga Bernard, Ndembe Damas, Mokonzi Gracien, Zana André, pour ne citer que ceux-ci : Repos éternel à leurs âmes », a dit Marie-Thérèse Sombo.
« En investissant dans l’enseignement, nous investissons dans l’avenir du Congo. En formant notre jeunesse, nous bâtissons les fondations d’une République plus forte, plus juste et plus prospère », a conclu la ministre.
La RDC dispose de plus de mille universités et instituts supérieurs publics et privés, avec un effectif de plus de 4 000 professeurs à thèses et plus de 600 000 étudiants.
Depuis l’année académique 2021-2023, la RDC a débuté son arrimage au processus de Bologne qui est le système éducatif de Licence-master-doctorat (LMD), en vue de rendre son système éducatif professionnel et performant avec la certification des diplômes correspondant aux standards internationaux.
En 2022, les offres de formation ont été regroupées en huit domaines pour permettre la mise en œuvre du système LMD inscrit dans la Loi-cadre du 11 février 2014 portant organisation de l’enseignement national.
ACP/UKB