Justice transitionnelle, une voie appropriée dans la recherche de la paix, selon le ministre Fabrice Puela

Kinshasa 9 mai 2021 (ACP).- Le ministre des Droits humains, Me Fabrice Puela a déclaré, vendredi, que la justice transitionnelle demeure la voie indiquée d’une solution appropriée dans la recherche de la paix, la réconciliation et la cohésion nationale, lors de la clôture de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur la justice transitionnelle, à Pullman Hôtel, dans la commune de la Gombe.

Le ministre Fabrice Puela qui a clôturé cet atelier, a réaffirmé la volonté du Chef de l’Etat pour faire de la justice transitionnelle le point d’ordre de la paix et de règlement des conflits, en félicitant les participants pour leur disponibilité et les travaux faits pendant les deux jours, soit du 06 au 07 mai derniers.  « En RDC, le peuple congolais a connu des atrocités, des massacres et des crimes graves, comme c’est la justice qui élève une nation, nous devons avoir une vraie justice », a-t-il dit.

Il a fait remarquer que la justice classique a montré ses limites et pour passer les plaies des crimes graves qui ont été commis en RDC surtout dans sa partie Est, le Chef de l’Etat a eu à avancer l’idée de la justice transitionnelle depuis 2020 et l’a répété dans le premier Conseil des ministres en 2021. Le ministre des Droits humains a souligné que la RDC est résolument engagée dans le processus de la justice transitionnelle pour passer les plaies des crimes graves commis partout dans le pays.

Le BCNUDH déterminé à accompagner la société civile dans la mise en œuvre de la Justice transitionnelle

De son côté, la secrétaire général de la MONUSCO, Bintu Keita a, au nom du Bureau conjoint des nations unies pour les droits humains (BCNUDH), exprimé sa détermination à accompagner la société civile congolaise dans la mise en œuvre de la justice transitionnelle dans le pays.

Elle a remercié le ministre des Droits humains pour son soutien à cet atelier, mais également les participants pour leur assiduité pendant les deux jours de l’atelier.

Le Pr Emmanuel-Janvier Luzolo Bambi a indiqué pour sa part,  que dans un pays où l’on veut matérialiser l’Etat de droits, « on ne peut pas construire cet Etat de droits sur le cendre de plus de 5 millions de morts sans la justice transitionnelle ». Pour lui, la RDC devrait se baser sur les 4 piliers de la justice transitionnelle afin d’arriver à la matérialisation de l’Etat de droits et à son émergence. Il s’agit notamment, de la vérité, la poursuite judiciaire, la clémence et la réparation, a-t-il insisté.

 Des recommandations de la société civile

Les participants à cette formation ont, à l’issue de cet atelier, formulé des recommandations suivantes, afin de soutenir la mise en œuvre de cette justice dite transitionnelle.

Dans leur déclaration, ils se sont dits satisfaits de l’engagement de la communauté internationale de soutenir la RDC dans la démarche de la mise en œuvre de la justice transitionnelle. Les participants ont déclaré leur adhésion totale dans la mise en œuvre des mécanismes de la justice transitionnelle comme outil de règlement des conflits en RDC, leur disponibilité à soutenir toute action de l’Etat devant aboutir à la mise en œuvre de ces mécanismes.

Ils se sont également engagés à œuvrer ensemble et en concertation pour l’aboutissement efficace du processus de justice transitionnelle en RDC. Il sied de signaler que cet atelier de formation des acteurs de la société civile qui s’est déroulé du 06 au 07 mai 2021, a connu la participation de l’autorité coutumière, Sa Majesté Paul Difima, des professeurs des universités et des acteurs de la société civile. ACP/Fng/nig

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