Kais Saied s’oppose à la prise de fonction des nouveaux ministres tunisiens

Kinshasa, 04 février 2021 (ACP).- Le Président tunisien, Kais Saied continue de refuser certains candidats au remaniement ministériel proposé par le Premier ministre Hichem Mechichi, a-t-on appris jeudi des médias internationaux.

Selon ces sources, le président tunisien s’est une nouvelle fois opposé à l’entrée en fonction de 11 nouveaux ministres dans le gouvernement de Hichem Mechichi.

Pour lui, la Constitution n’aurait pas été respectée, car rien dans les textes n’oblige le gouvernement à obtenir l’approbation du Parlement pour un remaniement.

En revanche, le remaniement doit être accompagné d’une délibération du Conseil des ministres, comme le stipule la Constitution, une procédure qui n’a pas été respectée, a estimé Kais Saied. « Je ne reculerai pas devant mes principes.

 J’ai juré devant Dieu en mettant ma main sur le Coran de respecter la Constitution », a-t-il déclaré mercredi devant Noureddine Taboubi, secrétaire générale de la puissante syndicale l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

Par ailleurs, la principale centrale syndicale de Tunisie, a mis en garde contre l’exacerbation de la crise politique à un point qui menace l’entité de l’Etat.

Cette crise porte atteinte à la crédibilité de la Tunisie à l’étranger et risque d’aggraver les difficultés sociales, a averti le syndicat dans un communiqué. « Je suis prêt au dialogue mais je ne suis pas prêt à parler avec ceux qui ont volé le peuple tunisien », a résumé en une phrase Kais Saied inflexible.

Invoquant des soupçons de corruption touchant certains des candidats proposés par le Premier ministre Hichem Mechichi le 16 janvier, le président tunisien continue de s’opposer au remaniement du gouvernement.

Après un vote de confiance des députés le 27 janvier, les nouveaux ministres devaient prêter serment au palais présidentiel avant de prendre leur fonction. Mais la cérémonie n’a toujours pas eu lieu.

Une impasse politique alors que le gouvernement doit faire face à une vague de manifestations. Exaspéré par la répression policière, les inégalités et la corruption, des milliers de tunisiens manifestent depuis des semaines dans les grandes villes du pays. ACP/ZNG/Awa

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