Kinshasa, 23 avril 2022 (ACP).- Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a réuni au village Kamuina Nsapu, dans la province du Kasaï Central, les chefs coutumiers, les femmes dynamiques et les jeunes de ce coin, en une séance de renforcement des capacités sur la communication pour le développement et la documentation des résultats du projet Paix, justice, reconstruction et réconciliation (PAJURR).
Selon un document du PNUD reçu samedi par l’ACP, cette séance a été animée par la chargée de communication du PNUD en RDC, Clarisse Museme, ainsi que par l’expert en relèvement communautaire de cette agence onusienne, Ildephonse Kasiyo.
Dans sa communication, Mme Clarisse Museme a rappelé aux participants que le PNUD s’inscrit dans la logique de les aider à pouvoir développer leurs capacités et à se développer eux-mêmes.
« Le PNUD travaille sur l’être humain, il travaille sur les femmes, les hommes et les jeunes. Comme nous nous basons sur le développement mental qui est le déclencheur du développement général, ceci fera que nous ayons des programmes et des projets qui vont nous permettre de nous améliorer. Nous, le PNUD, nous sommes dans la logique de vous aider à pouvoir développer les capacités de vous développer vous-mêmes. Tous ceux qui se sont impliqués dans ce projet et ceux qui ont fait des efforts pour bénéficier d’une continuité après la clôture du projet, nous les considérons comme les véritables acteurs du développement », a-t-elle souligné.
Du côté des bénéficiaires du projet PAJURR, plusieurs témoignages ont été donnés, c’est le cas de Véronique Mukoma Mamba, qui avait fui la guerre mais grâce au projet PAJURR, a réussi à faire le champ à travers la mutuelle de solidarité.
« Je suis en train de faire le champ pour trouver à manger, nous sommes arrivés à travailler lors de l’arrivée du projet PAJURR qui nous à appris comment faire le travail en équipe pour avoir des bons résultats. Avant d’arriver à faire ce travail nous étions en fuite suite aux événements de Kamuina Nsapu. À notre retour, le PNUD nous a formés à travailler en équipe à travers le projet PAJURR. Aujourd’hui grâce à ce projet, nous trouvons à manger facilement, les enfants ne manquent plus à manger comme avant. Je trouve un peu d’argent, par exemple quand je récolte le manioc, je peux aller vendre et trouver de l’argent », a-t-elle souligné.
Satisfecit du chef coutumier Kamuina Nsapu
Pour sa part, le chef coutumier Kamuina Nsapu, Pierre Kasonga s’est réjoui du projet susmentionné et a noté que le pont réhabilité sur l’axe Kamuina Nsapu et Miabi, facilitera le relèvement économique à travers les échanges commerciaux entre la province du Kasaï Central via le territoire de Dibaya et la province du Kasaï Oriental via le territoire de Miabi.
« Nos histoires marchent très bien grâce à ce que PAJURR a fait. Ces interventions ont permis la cohésion sociale et la paix avec nos voisins. À travers le pont qu’il a réhabilité, nous faisons aujourd’hui nos petits commerces. La route que PAJURR a fait pour nous, le pont qu’il a réhabilité, les champs que nous avons grâce à ses interventions, les chèvres que nous avons aussi eues, ont fait à ce que nous travaillions en union pour assurer le développement de notre contrée », a-t-il déclaré.
Il sied de souligner que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a eu à exécuter de 2018 à 2021 le projet Paix, Justice, Réconciliation et Reconstruction (PAJURR) dans le territoire de Dibaya. Ce projet a contribué notamment à la cohésion sociale et au relèvement économique.
Pour le moment, cette agence onusienne exécute le projet SS-KAT, financé par le Fonds pour la Consolidation de la paix à hauteur de 6 millions USD pour trois provinces, à savoir : le Kasaï-Central, Kasaï et Tanganyika. La réinsertion et la réintégration socio-économique des ex-miliciens de Kamuina Nsapu sont désormais effectives au Kasaï-Central à travers ce projet. ACP/ODM/Cfm/LYS/SGB