Kinshasa, 16 novembre 2021( ACP).- Quatre policiers kényans ont été condamnés lundi pour l’homicide involontaire d’Alexander Monson, ont rapporté mardi, les médias internationaux
Le fils d’aristocrate britannique avait été retrouvé mort dans une cellule de police de la ville côtière de Diani en mai 2012. Les peines de prisons prononcées vont de 9 à 15 ans pour chacun des policiers.
« J’emprisonne donc ici les accusés comme indiqué ci-après, en fonction de leur degré de responsabilité. Le premier accusé Naftali Chege est condamné à une peine de 15 ans de prison, dont 5 ans avec sursis. Le deuxième accusé, Charles Wang’ombe Munyiri, est condamné à purger une peine de 12 ans de prison, dont six avec sursis », a déclaré le juge Erick Ogola.
« Le troisième accusé doit purger une peine de neuf ans de prison, dont cinq avec sursis. Le quatrième devra purger une peine de 12 ans de prison, dont six avec sursis. Toutefois, en raison de son état d’invalidité, il devra continuer à se faire soigner à l’extérieur de la prison et n’entrera en prison que lorsque son état de santé se sera amélioré. En tout état de cause, le quatrième accusé sera incarcéré le 15 novembre 2022, qu’il soit guéri ou non. C’est le jugement de la Cour. »
Il est nécessaire d’envoyer un message clair selon lequel la police doit prendre soin de la vie plutôt que de l’ôter, a déclaré M. Ogola, ajoutant que la police sera tenue responsable de l’exécution négligente de son devoir.
« Il y a de nombreuses mères dans tout le pays qui ont perdu en particulier leurs fils. Les jeunes hommes semblent être les principales victimes entre les mains de la police », a exposé Hillary Martin, la mère de la victime, à la sortie du tribunal.
Alexander Monson avait été arrêté en boite de nuit en 2012, étant suspecté de posséder de la marijuana.
I.T/ Evasion de « dangereux criminels » de la prison de Kamiti
D’autre part,trois « dangereux criminels », dont un djihadiste lié à l’attaque de l’université de Garissa qui avait fait 148 morts en 2015, se sont échappés de la prison la plus sécurisée du Kenya.
La direction des enquêtes criminelles a promis une récompense de 60 millions de shillings kényans (environ 468 000 euros) à quiconque fournirait des informations permettant leur capture. Aucune explication n’a été fournie sur la façon dont Mohamed Ali Abikar, Joseph Juma Odhiambo et Musharaf Abdalla Akhulunga se sont échappés de la prison de haute sécurité de Kamiti, qui accueille près de Nairobi les détenus les plus dangereux du Kenya.
Le commissaire général des prisons, Wycliffe Ogallo, a déclaré dans un communiqué avoir visité le site afin « d’établir les circonstances qui ont mené à cet incident regrettable ». Et de déclarer que « le sujet a été porté à l’attention de toutes les agences de sécurité du pays dans le but de traquer et d’appréhender les fugitifs ».Il a précisé qu’il s’agit »de dangereux criminels et qu’il ne faut pas leur offrir de refuge ».
I.T/Shebab somaliens
En 2019, Mohamed Ali Abikar a été déclaré coupable d’appartenir aux shebab somaliens et d’avoir aidé cette milice djihadiste liée à Al-Qaïda à perpétrer l’attaque de Garissa, où 148 personnes, principalement des étudiants, ont été tuées. Il purgeait une peine de 41 ans de prison. Cet attentat est le deuxième plus meurtrier qu’ait connu le Kenya, après l’explosion de l’ambassade américaine de Nairobi en 1998, qui avait fait 213 morts.
Joseph Juma Odhiambo avait été arrêté en 2019 pour avoir tenté de recruter pour le compte les shebab, selon la police. Musharaf Abdalla Akhulunga avait lui été arrêté en 2012 après une attaque déjouée contre le Parlement kényan et poursuivi pour possession d’explosifs, de munitions et d’armes à feu.
Le Kenya partage une longue frontière sur son flanc Est avec la Somalie et a été frappé à plusieurs reprises par les shebab, depuis qu’il y a envoyé des troupes pour les combattre en 2011. En 2013, ils ont revendiqué l’attentat contre le centre commercial Westgate, à Nairobi, où 67 personnes sont mortes au cours d’un sanglant siège de quatre jours. ZNG/RNL/MNI/NNG/KMT