Kinshasa : démolition annoncée des constructions érigées dans les zones interdites

Kinshasa, 29 avril 2025 (ACP).- La démolition des constructions érigées dans les zones interdites pour restaurer l’ordre urbanistique a été annoncée, à l’issue d’une réunion présidée lundi, par le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité à Kinshasa, en République démocratique du Congo, selon un communiqué parvenu mardi.

« Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Sécurité (…), a présidé ce lundi 28 avril 2025 une importante réunion stratégique. Les mesures clés : démolition des constructions érigées dans les zones interdites, notamment la baie de Ngaliema ; renforcement des mécanismes de contrôle et de surveillance, sensibilisation et accompagnement des populations concernées, dans le strict respect des droits humains », a-t-on lu du communiqué de service de communication du ministère de l’Intérieur.

La source a précisé que Kinshasa sera la ville pilote avant l’extension de l’opération dans d’autres provinces. Les sites libérés, a ajouté la source, seront transformés en espaces protégés pour empêcher toute nouvelle occupation illégale.

 « Il ne s’agit pas seulement de Kinshasa. Cette opération va s’étendre à toutes les villes du pays. Le Chef de l’État a donné des instructions claires pour mettre fin à l’anarchie urbaine », a déclaré Didier Tenge Litho, ministre délégué chargé de la Politique de la ville.

Les premières zones ciblées, a-t-il fait savoir, sont notamment la baie de Ngaliema et les abords de la rivière N’djili, dont le lit a été rétréci à cause de constructions anarchiques. « Rien que du côté de la Tshangu, on a enregistré près de 600 maisons sous les eaux. Il faut agir pour sauver des vies humaines », a insisté le ministre.

 « Ce sont des mesures impopulaires, mais légales. Il fallait du courage politique pour agir. Le président a tapé du poing sur la table », a poursuivi Didier Tenge Litho, en rappelant l’importance d’« un État sérieux qui protège ses citoyens ».

Le Gouvernement réaffirme son engagement à agir avec responsabilité, dans un esprit de justice et de solidarité nationale, en plaçant la sécurité des citoyens et la préservation de l’environnement urbain au cœur de ses priorités.

Il a prévu également des campagnes de sensibilisation et d’accompagnement des populations affectées, dans le respect des droits humains. Malgré le caractère potentiellement impopulaire de cette mesure, les autorités assument pleinement leur responsabilité. Cette décision fait suite aux graves conséquences des récentes pluies diluviennes qui ont causé mort d’homme et dégâts matériels importants dans plusieurs quartiers. ACP/C.L

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