Kinshasa, 24 avril 2025 (ACP).- Le gouvernement de la République démocratique du Congo a travaillé dès le 4 avril 2025, premier jour des inondations, avec les autorités provinciales de Kinshasa pour apporter des réponses aux plus de 11.000 victimes, a soutenu le ministre de la Communication dans une interview visionnée jeudi par l’ACP.
« Nous, comme gouvernement central, nous avons travaillé depuis le premier jour aux côtés du gouvernement provincial pour apporter des réponses partout, sachant qu’il y a eu plus de 11.000 victimes », a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement congolais.
« Le Président de la République Félix Tshisekedi, lui-même, s’est déplacé pour voir ces victimes qui ont été aujourd’hui relogés provisoirement dans plusieurs sites. On s’assure qu’on leur apporte davantage de soutien », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « Il y a des décisions qui ont été prises au conseil des ministres qui s’était tenu le week-end passé à Lubumbashi, notamment la mise en œuvre d’un plan opérationnel rapide de gestion de catastrophe, le curage des rivières (collecteurs et caniveaux), le dégagement des points de confluence entre les rivières et le fleuve Congo, le dragage du fleuve Congo, le dégagement du boulevard du 30 juin, du boulevard Triomphal, le redimensionnement de la traversée sur l’avenue Kasa-Vubu, la démolition des constructions sur les berges des rivières Funa, etc. ».
Relevant une responsabilité collective dans cette situation qui arrive à la capitale et ses habitants, le ministre Muyaya a noté que « ce que nous vivons aujourd’hui, c’est une (conséquence) de choses qui n’ont pas été faites par nous tous ». « Le cas que nous avons déploré récemment, c’était des eaux qui venaient d’une grosse pluie qui s’est abattue dans la province du Kongo Central et se sont déversées sur cette partie de la rivière N’djili, qui ont causé le débordement du lit de ladite rivière », a-t-il indiqué.
Et d’expliquer que le côté latéral de la rivière N’djili est passé de 63 mètres à 26 mètres.
« C’est-à-dire qu’on a fait des aménagements », a-t-il précisé.
Evoquant la situation épidémiologique à Goma, ville-martyre et chef-lieu de la province du Nord-Kivu, Patrick Muyaya a rassuré sur un regard du gouvernement de la République ainsi que des efforts pour sortir la population de la situation dans laquelle elle se retrouve à cause l’invasion rwandaise.
« Nous suivons toute la situation sanitaire au quotidien dans la ville de Goma. Ici, ce que je peux dire à nos populations de Goma, c’est de savoir premièrement que nous sommes très solidaires et qu’il n’y a aucun jour qui ne passe où nous ne partageons pas leur peine et la nécessité pour elles d’être très rapidement libérées de ces conditions dans lesquelles elles sont. Il faut considérer que chaque fois que nous agissons, c’est en fonction de cet objectif-là », a-t-il dit.
Au sujet du nouveau médiateur désigné par l’Union africaine pour la guerre d’agression dans l’Est de la RDC, le président togolais Faure Gnassingbé, d’une part et à Doha, d’autre part, le porte-parole du Gouvernement congolais a parlé d’ « un processus qui a plusieurs étages mais dont l’objectif est d’arriver à la paix ».
« Il ne faut pas oublier qu’au-delà du travail qui est fait par le nouveau médiateur, il y a un travail préalable qui a été fait. N’oubliez pas qu’il y a eu une réunion de l’EAC-SADC où les généraux de tous ces pays se sont réunis et qu’il y a eu des plans qui prévoyaient notamment la réouverture rapide de l’aéroport de Goma et des voies d’accès », a-t-il rappelé.
« Nous sommes dans un processus d’atterrissage. Tout ceci se fait avec l’objectif d’arriver à la paix », a insisté Patrick Muyaya.
ACP/C.L.