Kinshasa, 1er septembre 2022 (ACP).- Une délégation de la commission spéciale de la Chambre parlementaire belge « chargée d’examiner le passé colonial de la Belgique », conduite par le député Groen Wouter De Vriendt, a échangé jeudi à Kinshasa, avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala pen’Apala, sur la reconnaissance du passé colonial et la définition des mesures réparatrices, dans le dialogue et l’écoute.
Le député Groen Wouter De Vriendt a fait savoir que la mission de sa délégation consiste à discuter non seulement du passé commun entre le royaume de Belgique et la RDC, mais aussi de la réconciliation entre les deux pays.
Le plus important, a-t-il souligné, est de ne pas seulement regarder le passé, mais vers l’avenir.
« C’est ça qui compte pour les relations entre nos deux pays », a soutenu le député belge.
Selon lui, sa délégation est en RDC avec une attitude d’écoute parce que le Parlement de son pays va finaliser les travaux et rédiger les conclusions avec une possibilité dans tous les volets, l’érection d’un monument de réconciliation, les échanges entre étudiants belges et congolais.
Changement d’approche des relations
Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula Apala pen’Apala a salué cette initiative qui va changer l’approche des relations entre Kinshasa et Bruxelles.
« Nous apprécions cette dynamique de réconciliation. Le Roi Philippe a donné du tonus lors de son passage à Kinshasa et nous sommes dans la continuité », a indiqué le chef de la diplomatie congolaise, avant de suggérer la mise en place d’une structure devant étudier de manière juridique, scientifique et politique cette approche.
Christophe Lutundula entend voir dans cette démarche une bonne réconciliation entre les deux peuples.
En outre, il souhaite que la Belgique participe activement dans la reconstruction d’un Congo moderne. Pour cela, les questions de fraude et évasion fiscale, de bonne gouvernance minière, de la formation de la jeunesse et de la femme ainsi que de la santé doivent faire l’objet d’un franc partenariat.
Le vice-Premier ministre en charge des Affaires Étrangères a évoqué aussi la problématique de la femme rurale et la construction des musées et des monuments de réconciliation, comme symbole de la volonté partagée des deux pays. ACP/Lys