Kinshasa : la jeunesse signe un acte d’engagement pour la promotion du mieux vivre ensemble

Kinshasa, 28 juin 2025 (ACP).- Un acte d’engagement à promouvoir le mieux vivre ensemble a été signé, vendredi, par la jeunesse de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, en marge de la campagne de sensibilisation de la jeunesse congolaise sur la cohésion nationale, la prévention et la gestion des discours haineux.

« Nous, les jeunes de Kinshasa, représentant les étudiants, les jeunes acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, les divisions de la jeunesse et des droits humains, les jeunes des églises catholique et protestante, les jeunes des mouvements associatifs et de pression ou citoyens, les journalistes (…) prenons l’engagement, en ce jour, d’être les vecteurs de la cohésion sociale, de la lutte contre les discours haineux, afin de promouvoir la concorde au sein de la communauté  congolaise, en général, et de la jeunesse,en particulier », ont dit ces jeunes dans le serment prêté à l’issue de cet atelier tenu dans la salle de la mission onusienne en RDC (Monusco).

Dans leur engagement, ces jeunes venus de différentes structures et représentant la jeunesse de tout le pays, ont promis de relayer ce message, en vue d’avoir l’adhésion d’un grand nombre, tant dans la jeunesse que dans les autres tranches d’âge, pour assurer le mieux vivre ensemble, malgré les différences.

« Nous allons relayer ce message pour qu’il atteigne tout le monde, dans le cadre de la promotion de la tolérance, de la solidarité et de la paix et ainsi assurer le mieux vivre ensemble, parce que les discours de la haine fragilisent la paix », a rassuré un des jeunes participants à cet atelier.

Avant la signature de cet acte d’engagement, plusieurs recommandations ont été faites par les différents groupes des jeunes, à la jeunesse et à l’ensemble des acteurs socio-politiques ainsi qu’à toute la population. Une promesse a également été faite de relayer ces recommandations, pour leur appropriation par les différents personnes et groupes visés.

Réduire les risques des violences

Ce projet, mené par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme et ses partenaires, vise à réduire les risques des violences à Kinshasa et dans l’ensemble de la République démocratique du Congo (RDC) liées aux « discours d’incitation à la haine ou à la diffusion de fausses informations, afin de prévenir ou de gérer des conflits sociologiques ou communautaires, notamment à travers les médias formels et sociaux par la jeunesse kinoise pour une cohésion sociale pour tous ».

Pour arriver à ces résultats, des présentations ont été faites en vue de faire comprendre à la jeunesse son rôle dans l’établissement de la cohésion sociale et le mieux vivre ensemble.

« Tous ces discours ou communications, ainsi que des comportements ou langages péjoratifs ou discriminatoires pour porter atteinte à un groupe de personnes sur les éléments liés à leur identité et capables d’inciter la violence ou la discrimination, doivent être stoppés », a souligné Alidou Ngapna, coordonnateur de l’Unité des rapports et enquêtes au BCNUDH.

« La + jeunesse universitaire+ est en train de manquer à une norme sociale. Nous avons la plus grande responsabilité parce que nous devons être le cerveau de la jeunesse et donner l’impulsion. A chaque fois que nous réagissons avec un discours de haine, nous paraissons faibles d’esprit, alors que nous sommes capables d’apporter des solutions et en mesure de gérer. Face à toutes les frustrations, la solution est la quête de la connaissance « , a indiqué Josué Ngida, un des panelistes.

« Pour un vivre-ensemble harmonieux, les jeunes doivent être le moteur de la société, jouant un rôle crucial pour atteindre la cohésion sociale. Les jeunes peuvent et doivent jouer un rôle crucial dans la résolution des conflits communautaires », a dit Suzanne Aku, une autre paneliste.

« Nous avons le devoir de prévenir toutes formes de conflits. Les jeunes doivent contribuer activement dans la construction de la paix. Il faut utiliser les énergies que la jeunesse dégage et travailler activement pour le rétablissement de la paix, a-t-elle souligné.

Pour cette activiste des droits de l’homme, les jeunes doivent être actifs.

« Nous ne devons pas attendre que les solutions nous viennent d’en haut. L’idée, c’est de commencer et de voir comment résoudre les problèmes avec les moyens à notre disposition », a-t-elle insisté.

De son coté, Mamadou Saidou Diallo, coordonnateur du bureau terrain de Kinshasa/ BCNUDH, a salué cette implication des jeunes dans cette campagne et a rassuré de la détermination de sa structure à continuer de travailler pour la cohésion sociale et le mieux vivre ensemble en RDC.

ACP/ C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet