Kinshasa, 25 avril 2022 (ACP).- Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, Jean-Jacques Mbungani, a appelé, dimanche à Kinshasa, les scientifiques congolais à s’engager dans la lutte contre le paludisme pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030, consistant à l’enregistrement de moins de cas du paludisme avant d’en envisager l’élimination.
Il l’a dit, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme célébrée le 25 avril de chaque année. En RDC, cette année, elle a été placée sous le thème « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ».
Cette thématique se focalise sur une attention particulière à l’investissement des moyens conséquents dans la recherche et aux nouveaux traitements pour arriver à bout de cette maladie.
Le ministre Mbungani a indiqué que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé le tout premier vaccin RTS pour lutter contre une parasitose humaine. Ce vaccin, a-t-il estimé, pourrait permettre d’éviter des millions de cas de paludisme et remettre la lutte antipaludique sur la bonne voie.
« Ce vaccin représente une avancée majeure pour la lutte antipaludique, la survie de l’enfant et l’équité en matière de santé. Il réduit considérablement la morbidité et la mortalité liées au paludisme et pourrait sauver la vie de 40.000 à 80.000 enfants africains supplémentaires chaque année », a-t-il dit.
Il a appelé les Congolais à adopter un nouveau comportement dans la lutte contre le paludisme. Ce comportement doit se matérialiser à travers la participation des ménages, des familles et des communautés dans cette lutte contre le paludisme.
Selon lui, ce nouveau comportement exige d’assurer un environnement domiciliaire et péri-domiciliaire qui ne sert ni d’abri, ni de gîte de reproduction des moustiques. Il a exigé également à dormir et à faire dormir tous les membres de familles pendant toutes les nuits sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (MIILDA).
« Les femmes enceintes doivent fréquenter les services de la consultation prénatale dès les premiers signes de grossesse », a-t-il prévenu.
Baisse des cas de paludisme en 2021
Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, Jean-Jacques Mbungani a noté que le rapport du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) en 2021 fait état d’une baisse de cas de paludisme contrairement à l’an 2020, au cours de laquelle le pays avait enregistré plus de 22 millions de cas de paludisme dont 14.371 décès.
« Je félicite très chaleureusement tous les professionnels de santé qui soignent et combattent ce fléau à travers toute l’étendue de la RDC ainsi que tous les professionnels des médias qui sensibilisent dans le cadre de l’adoption des comportements favorables à la santé, particulièrement dans la prévention et la lutte contre le paludisme, de la même manière qu’ils le font dans la sensibilisation contre la menace de cette maladie ». ACP/Kayu/OB/JFM/MMC