L ‘ Union Européenne affecte des fonds pour lutter contre Ebola en Ouganda

Kinshasa, 5 octobre 2022(ACP).- L’Union européenne a mobilisé 200.000 euros pour aider la Croix-Rouge ougandaise face à l’épidémie d’Ebola qui a déjà fait plus de 40 morts dans le pays, ont rapporté mercredi les médias internationaux.

Les sources indiquent que l’UE répond ainsi à l’appel à l’aide d’urgence lancé par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

L’Ouganda a déclaré une épidémie d’Ebola le 20 septembre, après avoir confirmé un cas dans le district de Mubende, dans le centre du pays. C’est là qu’un homme de 24 ans est décédé du virus Ebola après avoir contracté la souche rare au Soudan.

Cette souche est non seulement moins transmissible, mais elle a aussi une mortalité plus faible (40-100%) que la souche Zaïre (70-100%).

Il n’existe actuellement aucun vaccin approuvé contre cette souche soudanaise, contrairement à la souche zaïroise, qui a été enregistrée lors d’épidémies de la maladie en  République démocratique du Congo (RDC) voisine. La RDC a annoncé le 24 septembre la fin de sa dernière épidémie d’Ebola.

Des pays comme le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et la Somalie sont en état d’alerte pour prévenir une éventuelle propagation du virus.

Le fils du Président Museveni remplacé à la tête des forces terrestres

Par ailleurs, le ministère ougandais de la Défense a annoncé mardi que le fils du Président Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, était remplacé par un autre militaire à la tête des forces terrestres du pays, quelques heures après qu’un tweet du fils a provoqué un tollé au Kenya, ont rapporté mercredi les médias internationaux.

Le Président ougandais Yoweri Museveni a limogé son fils en tant que commandant des forces d’infanterie du pays, mardi, après que ce dernier a menacé sur Twitter de s’emparer de la capitale du Kenya voisin, suscitant une vive inquiétude en Afrique de l’Est.

Le tollé occasionné, a poussé le ministère ougandais des Affaires étrangères à publier une déclaration disant son « engagement envers le bon voisinage (et) la coexistence pacifique » avec le Kenya.

Surnommé « le général qui tweete » de l’Ouganda, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba, a suscité ces derniers mois la colère de certains Ougandais qui considèrent ses fréquents messages sur Twitter comme provocateurs et parfois même dangereux.

« Il ne nous faudrait pas, à nous, mon armée et moi, deux semaines pour capturer Nairobi », a-t-il déclaré lundi soir.

Le ministère a aussi annoncé que le Président Museveni avait promu son fils de 48 ans au rang de général, une mesure perçue par des analystes comme cosmétique, et destinée à faire passer l’autre décision.

Muhoozi Kainerugaba, le pilier de l’appareil de sécurité personnelle de son père, a été le chef de facto de l’armée ougandaise, avec ses alliés stratégiquement déployés dans des postes de commandement à travers les services de sécurité, selon les observateurs.

Bien qu’il ait été limogé de son poste de chef des forces d’infanterie ougandaises, Kainerugaba a tout de même été promu général cinq étoiles et restera conseiller militaire de son père.

De nombreux Ougandais pensent que Kainerugaba est préparé à remplacer Museveni à la Présidence, des allégations que le Président a longtemps démenties.

Les associés du lieutenant-général Kainerugaba le décrivent comme un officier militaire dévoué qui évite souvent les démonstrations ostentatoires de pouvoir et de richesse.

Il a fréquenté des écoles militaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne avant de prendre la tête d’une unité de la garde présidentielle qui s’est depuis transformée en un groupe d’élite des forces spéciales. ACP/KHM/TKM/MMC

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