Bruxelles, 09 décembre 2022 (ACP).- La Belgique a condamné dans les termes les plus fermes l’assassinat d’un grand nombre de civils à Kishishe et Bambo, dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.
« Les auteurs de ce massacre ne pourront rester impunis, que ce soit par la justice nationale ou internationale, saisie par la RDC », note un communiqué du ministère belge des Affaires étrangères, publié vendredi à Bruxelles.
Une enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO a établi que ces violences avaient été commises par des éléments du M23, qui occupe actuellement ces villages, rappelle le communiqué, qui insiste que « les enquêteurs nationaux et internationaux doivent pouvoir effectuer leur travail et continuer leur enquête ».
Soutien aux efforts diplomatiques
La Belgique réitère son soutien aux efforts diplomatiques régionaux, en particulier des processus de Nairobi et de Luanda, qui promeuvent la désescalade et la recherche d’une pacification durable de l’Est de la RDC.
« La feuille de route agréée à Luanda doit être mise en œuvre sans délai, dans tous ses aspects, y compris par le M23. Il est donc indispensable, pour la stabilité de la région, que toutes les parties impliquées fassent désormais preuve de retenue et que toute collusion ou coopération avec tous les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC cesse immédiatement et durablement », souligne le texte.
Le Rwanda appelé à cesser toute assistance au M23
Dans le même communiqué, la Belgique a appelé le Rwanda à cesser toute assistance au M23 et à continuer d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour le persuader à se réengager dans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration communautaire .
Le M23 doit cesser immédiatement les hostilités et se retirer des zones sous son contrôle.
Pour le gouvernement belge, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et de tous les pays de la région « doivent être pleinement respectées ».
Il appelle à ce que les messages de haine et les appels à la violence ciblant des communautés spécifiques prennent fin, « particulièrement en cette journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide et de leur dignité », souligne le ministère des Affaires étrangères, qui rappelle l’importance de l’accès humanitaire aux populations civiles, tout en saluant les efforts du BCNUDH, des agences des Nations unies et des acteurs humanitaires qui effectuent leur travail dans des conditions difficiles.
ACP/