La Belgique condamne les violences perpétrées par le M23 au Nord-Kivu

Goma, 1 novembre 2022 (ACP).- Le Royaume de Belgique a condamné les attaques menées par le Mouvement du 23 mars (M23) contre la population de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. « Nous regrettons évidement ce qui s’est passé, ce qui se passe en ce moment. Nous condamnons toutes les violences et la violence qui est infligée aux gens », a déclaré, mardi à Goma, l’ambassadeur de Belgique en RDC, Jo Indekeu, à l’issue d’un entretien avec le gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima.

Le diplomate belge séjourne à Goma, capitale de cette province en proie aux atrocités du groupe rebelle M23 appuyé par l’armée nationale rwandaise.

L’ambassadeur a déploré, en outre, « une situation humanitaire catastrophique », au regard du nombre des personnes déplacées qui fuient les actes de barbarie perpétrés par les éléments du mouvement rebelle dans des  villages occupés.

C’est à ce titre, a-t-il dit, que le royaume s’est associé au Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour apporter une aide humanitaire aux victimes de ce conflit armé. « Concrètement, nous travaillons à travers l’OCHA. Il y a le fonds humanitaire de la RDC dans lequel nous avons versé  beaucoup d’argent », a affirmé Jo Indekeu, ajoutant que son pays s’active à mettre sur pied un accès des personnes en détresse à une assistance conséquente.

Il a également souligné que  Bruxelles réitère ses interventions sectorielles, allusion faite à l’aide diversifiée à la population civile et l’entrainement des unités spécialisées des FARDC.

A Goma, l’ambassadeur du Royaume de Belgique a accompagné une délégation venue évaluer le niveau d’exécution des projets financés par son pays, en plus de l’inauguration de la nouvelle représentation consulaire honoraire.

Des déplacements continus en vue

Les affrontements entre les FARDC et des combattants du Mouvement du 23 mars (M23) ont éclaté la matinée du 12 juin 2022 à Bigega, Bugusa et Kabonero, localités situées à la périphérie de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, notent les Humanitaires des Nations Unies.

Des milliers d’habitants de Bunagana, y compris environ 5.000 personnes déplacées et retournées qui y étaient, se sont réfugiées en Ouganda voisin, selon des estimations.

Le 6 juin dernier, ces humanitaires faisaient savoir que près de 65.000 personnes ont été déplacées par les dernières violences dans l’Est de la RDC, dont 33.000 dans le territoire de Nyiragongo et 31.000 dans le Rutshuru. Selon les mêmes sources,  près de 117.000 personnes auraient été déplacées depuis la première flambée de violence, en mars dernier.

L’escalade des violences dans le territoire de Rutshuru pourrait conduire à des « déplacements continus, aggravant ainsi une situation humanitaire déjà précaire », estime-t-on.

Un rapport récent  de la situation humanitaire dans cette partie du pays note que  « plus de 25.000 personnes, y compris de personnes déplacées et retournées, auraient été contraintes de fuir leurs villages vers des centres collectifs (églises et écoles) de Kabindi, Rwanguba et Kinoni, dans la Zone de Santé de Rwanguba » . ACP/

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