Kinshasa, 20 janvier 2021(ACP).- La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, cheffe de la MONUSCO, Mme Leila Zerrougui, a invité les Congolais à garder l’espoir et à continuer à travailler pour la paix et la stabilisation de la RDC, lors de sa dernière conférence de presse des Nations Unies tenue mercredi, à Kinshasa.
Mme Leila Zerrougui qui quitte dans quelques jours la Mission Onusienne, a souligné, à cette occasion, que l’avenir de la RDC dépend aussi de celui de l’Afrique.« La RDC peut constituer un facteur qui tire le continent vers le haut », a-t-il dit. Toutefois, a-t-elle ajouté, les Congolais doivent prendre du recul et projeter vers le long terme pour sortir du sous-développement.
Appel à travailler pour éliminer la criminalité
La cheffe de la Mission onusienne a appelé à continuer travailler pour l’élimination des crimes organisés« Dans ce cadre, il faut travailler avec la justice, qui a fait des progrès immenses, pour éviter de donner des primes aux criminels, aux anciens membres des groupes armés après leur intégration communautaire. Ces derniers pensent toujours à amnistie, à l’intégration dans l’armée avec des grades. Ce qui serait un cadeau à l’impunité », a-t- elle dit.
Selon la cheffe de la MONUSCO, elle sera l’avocate de la RDC partout où l’on parlera des opérations de maintien de la paix.
« J’ai eu en RDC des relations fortes, et je ne connais pas un autre pays dont je peux parler comme de la RDC. La Monusco continue à travailler sur la stabilité et la stabilisation de la RDC, et il n’est pas facile d’obtenir des résultats immédiatement. Il faut être patient, a dit Mme Zerrougui.
A propos du bilan…
Mme Leila Zerrougui s’est abstenue de faire le bilan de son mandat de trois ans à la MONUSCO, précisant qu’elle n’était pas seule, mais la MONUSCO a travaillé avec les Congolais à travers un partenariat solide.
Elle a rappelé qu’à l’installation de la Mission de l’ONU en RDC en décembre 1999, et après, vers les années 2000, la RDC était divisée en 4 régions, avec la présence de neuf armées étrangères sur son sol.
A ce jour, la Force de la MONUSCO n’est plus présente dans tout le pays sinon dans les provinces de l’Est, au Nord et au Sud-Kivu, en Ituri.« Je quitte la MONUSCO avec beaucoup d’espoir, avec un coeur lourd, en disant au Congolais qu’il peut continuer à faire des efforts de stabilisation, malgré les tensions », a-t-elle dit.
Pour Leila Zerrougui, il faut consolider les acquis, les préserver. « La RDC a des compétences pour cela », a-t-elle affirmé.Cette année, la MONUSCO a encore reçu du Conseil de sécurité de l’ONU la mission prioritaire de la protection civile, et celle d’appuyer les FARDC.L’Algérienne Leila Zerrougui est remplacée par la Guinéenne Bintou Keita.
ACP/N’KIERE