Kinshasa, 13 juin 2020 (ACP).- Le président américain Donald Trump a autorisé des sanctions économiques contre la Cour pénale internationale pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Afghanistan. La CPI a, elle, « rejeté » une « tentative inacceptable de porter atteinte à l’État de droit », ont indiqué des agences de presse internationale.
Déjà engagé dans une offensive
sans précédent contre la Cour pénale internationale, Donald Trump a encore
haussé le ton, jeudi, en annonçant des sanctions économiques à son encontre
pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains,
soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Afghanistan.
La CPI a déploré une « une série d’attaques sans précédent » qui
constituent une « tentative acceptable
de porter atteinte à l’État de droit ».
« Le président Trump
a autorisé des sanctions économiques contre des responsables de la Cour pénale
internationale qui prendraient part
directement à tout effort pour enquêter sur des militaires américains, ou pour
les inculper, sans le consentement des États-Unis », a annoncé la Maison Blanche
dans un communiqué. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant
que nos gars sont menacés par un tribunal bidon – et nous ne le ferons
pas », a ensuite martelé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Il s’est affiché devant les caméras avec ses collègues de la Défense et de la
Justice ainsi que le conseiller présidentiel à la sécurité nationale, lors
d’une démonstration de force médiatique. Dans un communiqué, le Président de
l’assemblée des États parties de la CPI, le juge O-Gon Kwon, a rejeté ces
sanctions, qui « entravent notre effort commun pour combattre l’impunité et
garantir la mise en œuvre de l’obligation de rendre compte d’atrocités de
masse ». ACP/Kayu