Kinshasa, 14 juin 2022 (ACP).- Les participants à une séance de travail sur la modification de la loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités et l’exercice de la liberté de la presse en RDC, tenue mardi au centre culturel Boboto, dans la commune de Gombe, à Kinshasa, ont recommandé l’autorégulation et la régulation des médias, à l’issue des échanges autour du concept « dépénalisation des délits de presse en RDC ».
Des magistrats, avocats, acteurs de la société civile du secteur des médias, experts du ministère de la Communication et Médias, ainsi que ceux du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAS) et de l’Union nation de la presse congolaise (UNPC) ont pris part à cette importante rencontre dont le but était de récolter les contributions des spécialistes à la modification de ladite loi.
Au cours de ces travaux, trois thématiques ont été développées, à savoir « Différentes acceptions de la dépénalisation et l’approche conceptuelle d’un pénaliste », par le Pr Serge Makaya ; « Expériences de la dépénalisation en République Centrafricaine, au Congo-Brazza », par un premier substitut du procureur général ainsi que « La dépénalisation des infractions de presse telles que présentées dans le projet de réforme de la loi sur l’exercice de la liberté de la presse », exposée par Me Godefroid Kabongo Nzengu.
Les participants ont débattu sur la volonté politique exprimée depuis le début des années 2000, en vue de conceptualiser la dépénalisation qui rencontre aussi une tendance farouche. Pour eux, la voie pénale est la seule réponse appropriée pour réprimer toutes les violations à la loi pénale dans tous les pays du monde.
Certains se sont posé la question de savoir si la dépénalisation serait le fait pour le législateur de dépouiller le juge pénal de son pouvoir de connaitre les infractions au profit d’autres instances civiles ou administratives.
Modérés par le directeur du CERJI, Me Charles Mugagga Mushizi, ces échanges ont bénéficié ont bénéficié de l’appui de l’Internews. ACP/