Kinshasa, 11 juin 2021 (ACP).- La diaspora africaine est une contribution considérable aux économies nationales du continent, a rapporté vendredi, la MAP (Agence marocaine de presse), citant le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
“La diaspora africaine c’est aussi une contribution considérable aux économies nationales africaines. Elle est l’agent d’une mission économique à double vocation : d’investissement et de co-développement”, a dit M. Bourita lors d’une réunion virtuelle de consultation, de concertation et d’échange en vue de préparer la mise en place du Haut comité de la décennie des racines et diasporas africaines.
La diaspora est une des premières sources de financement du continent, si ce n’est la première, a-t-il rappelé relevant que les transferts de fonds de la diaspora représentent plus de trois fois les niveaux de l’aide publique au développement et des investissements directs à l’étranger à destination de l’Afrique subsaharienne.
Ces transferts ont par ailleurs déjoué les prédictions en résistant remarquablement aux effets économiques de la pandémie avec, en général, une baisse plus faible que prévu en Afrique, a-t-il poursuivi notant que ces transferts ont même augmenté en 2020 dans de nombreux pays.
“Forte de ses 150 millions d’âmes dans le monde, la diaspora africaine est d’abord une chance pour le continent. Elle est cimentée autour d’un sentiment d’appartenance culturelle et humaine et apporte une addition à l’identité africaine, qu’elle fait rayonner dans les sociétés où elle évolue”, a indiqué le chef de la diplomatie marocaine.
Elle est, de ce fait, un pont avec les autres continents et cultures, si bien qu’elle est appelée la “6-ème sous région” du continent : une région où le “territoire de vie” rejoint le “territoire d’origine”, a relevé M. Bourita notant que les migrants africains sont souvent considérés comme des personnes vulnérables, victimes de discriminations de toutes sortes.
Pourtant, le chef de la diplomatie marocaine affirme que ces difficultés n’ont pas empêché la multiplication de “success stories” de figures africaines qui, partout dans le monde, se sont imposées, dans les différents domaines, notamment l’économie, la politique, les sciences et la culture.
Mais, si sa contribution est essentielle, M. Bourita fait savoir que la diaspora exprime, elle aussi, le désir d’être accompagnée. Or, l’Afrique a bien des efforts à faire à cet égard puisque seulement 10% des envois de fonds sont investis dans des projets ou produits d’épargne en Afrique, a-t-il avancé.
Au-delà de l’aspect financier, “nous avons la responsabilité de créer le cadre propice à un retour des compétences et à une meilleure redistribution au territoire d’origine”, a-t-il souligné, appelant à accorder une visibilité accrue à cette diaspora en l’intégrant politiquement, administrativement, médiatiquement et culturellement. “C’est là le sens de notre engagement au Maroc”, a-t-il dit.
Le Maroc compte plus de 5 millions de concitoyens résidant à l’étranger, présents dans 100 pays, sur les cinq continents et pour lesquels leur lien avec la mère patrie ne s’est jamais distendu, a-t-il assuré, mettant en exergue la Haute Sollicitude dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI entoure la Communauté marocaine résidant à l’étranger considérée comme “un atout majeur pour le Maroc nouveau, à l’avant-garde des acteurs”.
M.Bourita a exprimé sa satisfaction quand à la convergence de l’initiative du Togo avec la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette Vision Royale est fidèlement portée pas l’Agenda Africain pour la Migration, présenté par le Souverain lors du 30 ème Sommet de l’Union Africaine (UA), en Sa qualité de Leader de l’Afrique pour la Migration, a-t-il rappelé.
ACP/CLT/nig