Kinshasa, 18 juillet 2020 (ACP) – Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s’est opposé au plan de relance de l’Union Européenne proposé par la France et l’Allemagne lors de l’ouverture du sommet des chefs d’État et de gouvernement européens, vendredi à Bruxelles, ont rapporté samedi les médias étrangers.
« J’estime que les chances de parvenir à un accord ce week-end sont inférieures à 50%. Le contenu est plus important que la vitesse », a déclaré Mark Rutte en arrivant à Bruxelles, pour le Conseil européen extraordinaire qui se tient de vendredi et à samedi.
L’inflexible Mark Rutte est un éternel jeune homme qui se déplace à vélo. Un célibataire de 53 ans qui habite toujours dans l’appartement qu’il a acheté à la fin de ses études et rend visite à sa mère chaque week-end. Rien de clinquant chez le Premier ministre néerlandais, conservateur libéral, qui mène une politique de rigueur en matière budgétaire comme en matière d’immigration, indiquent les sources.
Il continue à faire ses courses au supermarché, donne des cours d’histoire dans un lycée où il y a beaucoup d’enfants de migrants, fait la Une des journaux en passant la serpillère au Parlement. Un homme frugal, comme ses compatriotes.
Aux Pays-Bas, le travail est un sacerdoce et les protestants du Nord reprochent leur nonchalance aux Européens du Sud chez qui ils aiment bien passer des vacances. Pas question pour eux de donner de l’argent à des gens qui ne travaillent pas assez à leur goût.
Mark Rutte demande donc que les pays bénéficiaires du plan de relance acceptent en échange de réformer leur marché du travail et leur système de retraite. Il s’est maintenu au pouvoir aux Pays-Bas grâce à son sens du compromis et pourrait briguer un quatrième mandat l’année prochaine. Une qualité dont il va avoir besoin au cours de ce Conseil européen. ACP/CL/KJI/MPK