La junte veut organiser des élections d’ici juillet 2024 au Burkina Faso 

Kinshasa, 4 octobre 2022(ACP).- Le nouveau Chef de la junte du Burkina Faso a déclaré lundi que le pays d’Afrique de l’Ouest veut maintenir le calendrier électoral de juillet 2023 alors que les médiateurs régionaux ont reporté leur visite à la suite du deuxième coup d’État de l’année dans le pays, ont rapporté mardi les médias internationaux.

Les sources ont indiqué que CEDEAO avait conclu un accord avec le leader déchu, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, pour organiser un nouveau scrutin d’ici juillet 2024. Damiba, qui avait lui-même pris le pouvoir lors d’un coup d’État au début de l’année, a accepté de démissionner dimanche et s’est rendu au Togo, pays voisin.

La visite d’une délégation de la CEDEAO a été reportée de lundi à mardi, ont rapporté les médias locaux. Le dernier Président démocratiquement élu du Burkina Faso a été renversé par Damiba en janvier sur fond de frustrations liées au fait que son gouvernement n’avait pas été en mesure d’arrêter les attaques extrémistes. Mais la violence jihadiste, qui a fait des milliers de morts et contraint deux millions de personnes à fuir leur foyer, s’est poursuivie et a mis fin au mandat de Damiba.

Le nouveau dirigeant a déclaré aux journalistes, ce week-end, que les conditions de vie des soldats sur le terrain restaient mauvaises. Manifestement, lieutenant-colonel Damiba n’avait pas fait assez pour améliorer la situation, a-t-il déclaré.

« Je pars en patrouille avec mes hommes et nous n’avons pas la logistique de base« , a-t-il déclaré à Voice of America. « Dans certains villages, les arbres n’ont pas de feuilles parce que les gens mangent les feuilles. Ils mangent les mauvaises herbes. Nous avons proposé des solutions qui nous permettront de protéger ces personnes, mais nous ne sommes pas écoutés » a-t-il ajouté.

Dans une vidéo enregistrée après la démission de Damiba dimanche, le leader déchu a déclaré que le coup d’État avait fait au moins deux morts et neuf blessés. Rentrée scolaire sur fond de coup d’État.

Par ailleurs, les élèves ont repris le chemin des classes  lundi alors que le pays redoutait un report de cette rentrée scolaire en raison du coup d’État qui a renversé en fin de semaine; le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

L’école a bravé la peur dans ce pays où les habitants ont vécu trois d’enfer. Une prise du pouvoir par les armes sur fond d’incertitude. Le camp du Président déchu ayant entretenu l’idée d’une contre-offensive, l’appréhension de voir le Burkina Faso basculer dans le chaos.  Cette perspective inquiétait les parents d’élèves à l’approche de la rentrée scolaire 2022-2023.

Les violences de samedi et dimanche n’étaient pas de nature à dissiper ces inquiétudes. La démission du désormais ex-président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a permis d’envisager un retour à la normale. C’est tout sauf une mauvaise nouvelle pour l’école.

Plus de peur que mal donc. Dimanche soir, le secrétaire général du ministère de l’éducation excluait l’éventualité d’un report après une rencontre avec le nouvel homme fort du pays.

Les enfants ont répondu à l’appel lundi matin malgré une fin de semaine sous la coupe des bruits des bottes et des armes. ACP/Kayu/Thd/KAI

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