Kinshasa, 09 avril 2021 (ACP).- Le coordonnateur de la dynamique de la Coalition congolaise pour la justice transitionnelle (CCJT), Raphaël Wakenge, a indiqué, vendredi, que la justice transitionnelle est un nouveau domaine qui a plusieurs défis à relever pour sa mise en œuvre.
Il l’a déclaré dans son intervention sur les défis et le rôle de la société civile congolaise dans la justice transitionnelle, à l’occasion de la clôture de l’atelier de formation des acteurs de la société civile sur la justice transitionnelle, à Pullman Hôtel, dans la commune de la Gombe.
Le coordonnateur Raphaël Wakenge a fait savoir que ce domaine nouveau vient proposer des réponses à un état qui sort de la situation de conflit armé, en répondant à la question de la protection des victimes des violences et des acteurs de la société civile.
Pour lui, la nouveauté et la mise en place des mécanismes de cette justice dans le contexte post conflit est l’un des défis que la société civile devrait relever pour la mise effective de ce nouveau domaine.
La société civile, a-t-il poursuivi, a un rôle important à jouer dans le cadre de renforcement des capacités de la population et des acteurs politiques, de faire des propositions des lois qui doivent susciter l’intérêt du gouvernement et de sensibiliser la population à l’appropriation des mécanismes de justice transitionnelle mais aussi faire la documentation des cas de violation des droits de l’homme.
Expériences de la justice transitionnelle en Afrique
Pour sa part, le Pr Mutoy Mubiala qui a exposé sur « les expériences avec la justice transitionnelle à travers l’Afrique : forces et faiblesses/expériences pratiques des mécanismes de justice transitionnelle », a révélé que l’Afrique a déjà expérimenté beaucoup des mécanismes de justice transitionnelle.
« L’Afrique a expérimenté beaucoup des mécanismes de justice transitionnelle notamment, ceux de justice répressif, comme la Cour pénale internationale, la chambre mixte, et les mécanismes de justice restauratifs », a-t-il rappelé.
En termes de bonne pratique, a souligné Dr Mubiala, la société civile s’est investie fortement pour la création de ces mécanismes, pour l’appui aux victimes et pour la promotion des activités de la commission vérité et réconciliation.
Il a, en outre, déploré la non interaction de ces mécanismes, en disant, qu’ « En RDC, nous devons nous assurer que tous les mécanismes ont un lien formel et opérationnel, avoir une interraction réelle, et sensibiliser les autorités à la nécessité de mettre en œuvre la justice transitionnelle ». ACP/Khd/May