Kinshasa, 04 décembre 2020(ACP).- Les participants à l’atelier dénommé : «16 jours d’activisme : oranger le monde, financer, prévenir, répondre, collecter», organisé vendredi par la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF/RDC) dans la salle Lukiana du ministère du Genre et Famille, ont recommandé le partenariat et le renforcement des capacités des médias dans la lutte contre les violences domestiques.
Ce renforcement des capacités permettra aux médias à s’impliquer dans la sensibilisation et à véhiculer dans leurs canaux de communication, le message de lutte contre les violences basées sur le genre.
Les participants à l’ atelier ont formulé des recommandations qui portent notamment sur la nécessité de la sensibilisation des jeunes en milieux scolaire, universitaire et communautaire, la prise de conscience et l’abandon des violences faites à la femme par les associations membres et les points focaux de la WILPF/RDC .
La présidente de la WILPF/RDC, Annie Matundu Mbambi, consultante en Genre et développement qui a présidé ces assises, a salué les différentes recommandations soulevées par les participants et qui permettront de renforcer le plaidoyer amorcé par son organisation dans ce domaine.
L’atelier a eu pour objectif de sensibiliser les jeunes et les médias sur le progrès de la lutte contre les violences basées sur le genre par le truchement des 16 jours d’activisme et les violences domestiques pendant la période de la COVID-19.
Il a également été question d’améliorer les connaissances des jeunes et des médias sur les 16 jours d’activisme et les dites violences mais aussi éveiller leur conscience sur les inégalités du genre et leurs conséquences.
Le quid de 16 jours d’activisme
La présidente de WILPF/RDC, Annie Matundu Mbambi et le membre de WILPF/RDC, Anne-Marie Mukwayanzo sont intervenus sur deux thématiques à savoir «le quid de 16 jours d’activisme» et «les violences domestiques dans la période de COVID-19, causes et conséquences».
Mme Matundu a rappelé que c’est en 1999 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Cette date a été choisie en mémoire de trois sœurs Mirabel de la République dominicaine brutalement assassinées en 1960 parce qu’elles voulaient aborder les études de polytechnique.
D’où, le choix du 25 novembre jusqu’au 10 décembre pour célébrer la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre dont la campagne internationale avait commencé au sein de l’Institut international pour le leadership des femmes.
Commentant sur le thème choisi cette année 2020, « Oranger le monde, financer, prévenir, répondre, collecter », Mme Matundua a plaidé de voir le gouvernement et les partenaires financer la campagne en se basant sur les composantes stratégiques du cadre logique d’intervention de la stratégie nationale de lutte contre ces violences.
Mme Anne-Marie Mukwayanzo s’est interrogée sur l’origine des violences domestiques pendant la période de COVID-19.
Elle a évoqué la période de confinement pendant laquelle l’activité sexuelle a augmenté chez l’adolescente, la réduction des activités génératrices des revenus, la sous-alimentation etc.
Elle a plaidé auprès des instances gouvernementales pour le renforcement de l’appui matériel et financier aux familles les plus touchées par la COVID-19.
La directrice du projet à WILPF/RDC, Sandra Ngoy et la chargée de projet/WILPF/RDC, Nathalie Yoka Mbombo, ont rappelé que la WILPF qui travaille pour la paix et la liberté dans le monde, a été créée en 1915. Son implantation en RDC date de 2017, note-t-on. ACP/Kayu/May