La ministre de la Justice instruit les procureurs généraux  de juridiction de Kinshasa de désengorger la prison de Makala

Kinshasa, 3 avril 2022  (ACP).- La ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, a instruit samedi,  les deux procureurs généraux des Parquets de Kinshasa-Gombe et de Kinshasa-Matete, de désengorger la prison centrale de Makala, au cours d’une réunion consécutive aux anomalies  constatées au Parquet de Grande Instance de Kinshasa-Kalamu, lors d’une descente qu’elle a effectuée avec toute  son équipe le 17 mars 2022 audit  Parquet.

« Cette rencontre s’inscrit dans le programme que j’avais établi après une descente surprise que j’ai effectuée avec toute mon équipe le 17 mars 2022 au Parquet de Grande Instance de Kinshasa-Kalamu. Il était important que j’interpelle leurs chefs, c’est-à-dire les deux procureurs généraux du fait que nous avons trouvé beaucoup d’anomalies entre la réalité au niveau de la prison centrale de Makala et les registres tenus par les magistrats », a-t-elle dit.

Selon la ministre Rose Mutombo, les équipes qu’elle a mises en place et qui ont effectué depuis 3 mois, un contrôle au niveau de la prison centrale de Makala, ont dénombré   à ce jour plus de 8.889 personnes incarcérées.

« Nous avons constaté à ce jour qu’il y a plus de 8 889 personnes incarcérées, 4 271 sont en situation de détention préventive. Il y a au moins 2 030 prévenus qui attendent leurs dernières décisions au niveau des cours et tribunaux. Nous n’avons que 2 026 condamnés. On a plus de 6.000 qui ne connaissent pas encore leur sort au finish », a-t-elle fait savoir, ajoutant que le gouvernement dépense beaucoup d’argent pour des personnes qui peuvent être libérées.

Elle a affirmé que “même si on applique la grâce présidentielle et la libération conditionnelle, étant donné qu’il n’y 2 026 condamnés, ça ne sera que sur ce quota qu’on pourra accorder la libération conditionnelle et la grâce présidentielle”, a -t- elle précisé, affirmant avoir appelé les procureurs “à faire leur travail, sinon, il y aura des sanctions”.

Elle a également déclaré avoir “écrit au premier président de la Cour de cassation pour qu’il donne des instructions auprès des cours et tribunaux afin qu’ils liquident les différents dossiers qui sont pendants à leurs niveaux”.

Héritée de l’époque coloniale, la prison centrale de Makala avait été construite pour accueillir 1.500 détenus. ACP/

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