La ministre Gisèle Ndaya pour l’allègement des frais d’enregistrement des mariages à l’état-civil

Kinshasa, 31 mai 2022 (ACP).- La ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a plaidé pour l’allègement des frais d’enregistrement des mariages à l’état-civil en République démocratique du Congo (RDC), lors de la clôture, lundi, des activités marquant la Journée internationale de la famille (JIFA) à l’hôtel Rotana dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

La ministre Ndaya a, après avoir demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire de nos compatriotes tombés sur le champ de bataille dans l’Est du pays, circonscrit cette activité dans le cadre de la « quinzaine de la famille » qu’elle a lancée depuis le 15 mai dernier pour promouvoir l’unité et la stabilité des familles conformément au thème choisi pour cette édition « Familles et urbanisation ».

« Comme vous le savez, le thème qu’on nous avait donné était composé aussi de l’urbanisation. Et dans le cadre de la quinzaine, nous avons fait des descentes dans la périphérie de la ville-province de Kinshasa pour visiter quelques familles en vue de voir dans quelles conditions elles vivent. Nous avons trouvé des familles dans des conditions très déplorables par rapport à l’assainissement, à la pauvreté et aussi des ravins qui sont en train de ravager la ville-province de Kinshasa ».

« Après cela, nous devions aussi parler du mariage parce que nous avons constaté surtout dans la ville de Kinshasa des habitudes qui ne cadrent plus à la loi de la République en ce qui concerne le mariage. Lorsqu’on parle du mariage, il y a d’abord le mariage coutumier où la dot est le principal objet que les deux familles demandent. Mais, aujourd’hui nous constatons même que les officiers de la commune demandent plus d’argent et plus des biens pour célébrer le mariage. Ce sont des choses que le ministère du Genre déplore et pense  que dans les jours avenirs nous devons passer à la sensibilisation des bourgmestres ainsi que les familles pour qu’on puisse avoir de mariage dans les normes », a déclaré Mme Gisèle Ndaya, avant de rassurer qu’un plaidoyer sera fait, à cet effet, auprès du gouvernement en vue d’un allègement des frais à l’enregistrement et de la célébration des mariages.

Le représentant de la confédération des religions pour la paix a reconnu que l’église joue un grand rôle dans la sensibilisation des couples à la régularisation des mariages illégaux, avant de souligner que le conseil national des religions pour la paix est prêt à accompagner le ministère du Genre, famille et enfant dans la sensibilisation et le plaidoyer sur la question des mariages en RDC.

Le vice-président de l’Organisation des églises des Saints des derniers jours, Tommy Muhemedy, a, pour sa part, reconnu que l’église et le gouvernement devraient, ensemble, favoriser les meilleures conditions pour l’accès au mariage.

Le vice-ministre de l’Intérieur, Jean-Claude Molipe, présent à ces assises,  a, quant à lui, découragé les mariages irréguliers et a déclaré possible toute éventualité pour la gratuité de l’enregistrement des mariages à l’état-civil pour garantir les futurs couples.

Il sied de noter la présence également, à cette rencontre, des représentants des confessions religieuses ainsi que des membres de la société civile.

ACP/Zng/ODM/Thd/MNI/NMM/CDN

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