La ministre Ndaya du Genre pour la mise en place des politiques cohérentes en faveur de la famille

Kinshasa, 15 mai 2022 (ACP).- La ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a plaidé pour la mise en place des politiques cohérentes en faveur de la famille, dans un message à la nation, à l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la famille célébrée le 15 mai de chaque année, dont copie parvenue dimanche à l’ACP.

La commémoration de cette journée traduit l’importance que la communauté internationale attache à la promotion de la famille, a déclaré la ministre du genre, indiquant que la famille, composée du père, de la mère et des enfants, est considérée comme Cellule de base de notre communauté humaine, selon notre Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour, en son article 40 alinéa 2.

« Placée sous le thème « Familles et urbanisation », la journée internationale de la famille de cette année 2022 nous pousse à réfléchir sur la possibilité de mettre en place non seulement des politiques cohérentes en faveur de la famille, mais également de mettre en œuvre des programmes, des projets ainsi que des stratégies pour assurer l’unité, la stabilité et la protection de la famille », a-t-elle souligné, avant d’annoncer la tenue, à partir de ce 15 mai, d’une quinzaine de réflexion sur la famille en vue de résoudre toutes les questions liées au bien-être de la famille.

« Cette journée offre l’occasion de mieux faire connaître les droits de la famille et des individus à travers la vulgarisation du code de la famille ainsi que des lois portant protection de l’enfant. Le thème de cette année relève aussi la place qu’occupe la famille dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, ODD, en vue d’assurer à la famille un cadre de vie décent« , a déclaré la patronne du Genre en RDC.

Concernant l’urbanisation, Gisèle Ndaya Luseba a fait savoir que, celle-ci, bien planifiée, comme indiquée dans l’Objectif de développement durable, ODD 11, souligne la nécessité de faire en sorte que les villes et les établissements humains soient inclusifs, sûrs, résilients et durables pour aménager des espaces en vue de développer le milieu urbain.

« L’urbanisation étant un vecteur et un moyen d’appropriation de modes de vie plus durable, elle est aujourd’hui une garantie de l’unité et de stabilité de la famille« , a déclaré la ministre du Genre.

Cependant, a-t-elle fait remarquer, en RDC, comme dans la plupart des pays africains, l’urbanisation se fait de manière anarchique et sans aucune planification. Les familles occupent des espaces non lotis sans aucun respect des normes d’urbanisation.

Ce qui engendre des conséquences innombrables sur les familles, notamment la pauvreté, la dégradation des conditions de vie, l’absence d’un cadre de vie adéquat, la promiscuité, les cas d’inceste, les violences basées sur le genre (VBG) ainsi que la délinquance juvénile, etc.

En République démocratique du Congo, cette journée tombe à point nommé du fait que plusieurs villes du pays connaissent un afflux massif des populations fuyant les zones rurales vers les zones urbaines plus stables et offrant de meilleures opportunités, et surtout à cause de l’insécurité et de la précarité des conditions de vie.

En effet, a indiqué Gisèle Ndaya, les conflits armés successifs qui ont émaillé la RDC ces dernières décennies ainsi que la crise économique qui s’en est suivie ont profondément affecté la famille congolaise.

« A la suite de ces conflits, des nombreuses familles ont été disloquées. L’éducation des enfants compromises ainsi que la santé des femmes et jeunes filles ont été lourdement affectées par les violences sexuelles et la maladie du VIH/SIDA. A cela s’ajoute la pandémie de COVID-19 « , a-t-elle indiqué.

Face à cette situation sombre, la ministre du Genre, famille et enfant a invité tous les acteurs de la promotion et de la protection de la famille, notamment les universités, les églises, les organisations de la société civile ainsi que les différentes administrations à initier des réflexions qui aboutiront aux meilleurs moyens à mettre en œuvre pour assurer la stabilité de la famille congolaise, plus particulièrement celle habitant les grands centres urbains.

A cet effet, elle a invité chaque Congolais et chaque Congolaise de Katanga, du grand – Kasaï, du Nord et Sud-Kivu, de Bandundu, de l’Equateur et des biens d’autres provinces à la solidarité et à la tolérance envers les familles qui, pour une raison ou une autre, vivent en dehors de leur milieu de vie naturel.

La ministre du Genre, famille et enfant, Gisèle Ndaya Luseba, a terminé son message en partageant la douleur avec de nombreuses familles, surtout celles de la partie Est du pays, qui sont séparées et meurtries à cause de l’activisme des groupes armés.

ACP/CL/Lys/KAF/KMT

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