Bruxelles, 18 avril 2025 (ACP).- Un appel à participer au projet « Kia Mona » sur l’extension de la ville de Kinshasa a été lancé à de partenaires publics et privés, lors d’un petit déjeuner de travail, vendredi à l’ambassade de la République démocratique du Congo à Bruxelles, en Belgique.
« Il s’agit de la mise en œuvre de plusieurs ensembles de projets de taille et de complexité différentes consacrés à l’aménagement urbain d’une très grande amplitude qui induit des constructions d’infrastructures (équipements publics, voirie, installation portuaire) et du bâti », a dit Christian Ndongala Nkunku, ambassadeur de la RDC au Benelux.
Le diplomate congolais qui a loué cette initiative qu’il qualifie de « généreuse et inédite », a insisté sur la vision du Président Felix Tshisekedi qui est « la transformation de la ville de Kinshasa en une métropole moderne, intelligente et durable ».
Cela, a expliqué l’ambassadeur Ndongala, sous-entend des biens immobiliers devant abriter les quartiers résidentiels et tout autre type de logement, des installations sportives et de loisirs, des centres commerciaux, des hôtels, voire des aménagements d’espaces publics et ceux dédiés à des activités culturelles et communautaires ainsi que des infrastructures de transport.
Pour lui, « ce programme va manifestement impacter la vie de milliers de compatriotes à travers la création d’emplois pérennes dans toutes les catégories socioprofessionnelles, et de nouveaux marchés de consommation et, à terme, stimuler de nouvelles opportunités économiques ».
Christian Ndongala a, en outre, rappelé que cette initiative, « généreuse et inédite », est portée par le Gouvernement qui la considère comme une opportunité pour désengorger la ville de Kinshasa. Face aux enjeux climatiques et à l’impératif de la transition écologique, a-t-il précisé, « il est indispensable de repenser en profondeur la perception d’aménagement de l’espace public ».

Ce projet a été lancé par MM. Jafar Hilali, représentant de Carousel Finance, promoteur financier, et Thierry Katembwe Mbala, coordinateur du Comité stratégique de supervision du Projet d’extension de la ville de Kinshasa.
L’objectif était de présenter le projet de création d’une nouvelle cité, estimé à plus de 50 milliards de dollars, qui s’étendra à une cinquantaine de kilomètres dans la commune de Maluku, dans l’est de Kinshasa, sur plus de 43 000 hectares et qui pourra accueillir 5 millions de personnes.
La construction de cette cité, dont la pose de la première pierre est prévue en juin prochain, permettra de désengorger la capitale congolaise, érigée sous la colonisation belge pour abriter 500 000 à un million de personnes, mais dont la population actuelle est estimée à quelques 17 millions d’habitants.
L’engorgement actuel de Kinshasa, a expliqué M. Katembwe, entraîne non seulement des problèmes de circulation, avec des embouteillages monstres, mais aussi des inondations et un ralentissement des activités économiques.
Ce méga projet induit d’imposants montages financiers, de solides partenariats public-privé et l’implication de cabinets d’architectes de réputation mondiale, mais aussi de multinationales du bâtiment et des travaux publics. Plusieurs entreprises privées ont participé à ce petit déjeuner ainsi que de nombreux diplomates africains accrédités à Bruxelles.
La campagne de promotion de ce projet, qui a démarré jeudi à Paris et a eu lieu vendredi à Bruxelles, se poursuivra prochainement à Londres, a indiqué M. Hillal. Le projet « Kia Mona » a débuté avec la réalisation d’une cité industrielle sur une superficie de 7 500 hectares, financée par la Chine.
Une plateforme hospitalière et un complexe hôtelier devraient, eux, être développés par le consortium belgo-marocain IIDG/TGCC et BPI France, tandis qu’un projet de transport fluvial est porté par la société congolaise MJ Center.
ACP/C.L.