La présidente du Parlement européen à Paris pour l’avancement du pacte migratoire

Kinshasa, 30 octobre 2023 (ACP).- Le pacte migratoire a été au menu des échanges entre la présidence du Parlement européen et le gouvernement français, a-t-on appris lundi de source diplomatique européenne.

« Ma visite à Paris s’inscrit dans le cadre de diplomatie de l’Etat français pour pousser son président à avancer sur le pacte migratoire de l’Union européenne, qui fait encore l’objet des négociations», a déclaré la présidente du Parlement européen, Maltaise Roberta Metsola. 

« C’est sa première visite officielle en France, mais Roberta Metsola est déjà venue à Paris deux fois depuis son élection à la tête du Parlement européen et elle connaît bien Emmanuel Macron. Ils se voient tout le temps », a assuré un conseiller à Bruxelles.

Avec cette visite, à un peu plus d’un an des élections européennes, Roberta Metsola pose aussi un jalon en affichant son entente avec Paris : la Maltaise avait pu compter sur le soutien du président français pour son élection, en janvier 2022.

Par ailleurs, à Paris, la dirigeante européenne, qui n’a jamais caché ses convictions personnelles anti-avortement, va d’abord rendre hommage au Panthéon à Simone Veil, à l’origine de la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, notamment. Cela avant les passages obligés dans les bureaux des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Avancer sur le pacte migratoire

 Par après le déjeuner au lendemain à l’Élysée, Roberta Metsola aura un message-clé à faire passer à Emmanuel Macron « il faut avancer sur le pacte migratoire ».

Alors que la plupart des pays de l’UE ont accepté le nouveau pacte de manière provisoire le 4 octobre, il fait actuellement l’objet de négociations avec le Parlement européen : les responsables espèrent qu’un accord sera conclu cette année, après plus de trois ans de négociations.

Même si Emmanuel Macron est déjà empêtré dans des débats internes à son parti sur son projet de loi française sur l’immigration, l’entourage de la présidente du Parlement européen se veut confiant : « on a une possibilité » de trouver un compromis dans l’UE, « c’est une occasion à ne pas louper », répète son équipe.

En outre, ce règlement, dernière pièce du Pacte asile et migration de l’UE, a été agréé par les États membres à la majorité qualifiée.

Tandis que la Pologne et la Hongrie ont voté contre, au contraire de l’Autriche, de la Slovaquie et de la République tchèque qui se sont abstenues.

« Si Varsovie a menacé d’opposer son « véto », cela ne peut se faire, puisque la procédure d’adoption de ces textes par les États-membres se fait par un vote à la majorité qualifiée », a conclu la source. ACP/ODM

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