Kinshasa, 20 déc. 2020 (ACP)- Les organisations de la société civile environnementale réunies au sein du Groupe de travail Climat pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (GTCR-R) ont encouragé la RDC à prendre des mesures d’application nécessaires pour des initiatives communautaires de conservation de la nature promues à travers la foresterie communautaire, les aires et les territoires conservés par les peuples autochtones et communautés locales (APAC) et autres approches traditionnelles de conservation.
Ces organisations ont fait cette exhortation, lors d’un atelier de validation des notes de position de la société civile environnementale sur la Contribution déterminée au niveau national (CDN) relative au changement climatique, au Cadre mondial de la biodiversité post 2020, à la 15ème conférence des parties de la biodiversité (Cop15) et sur la 26ème conférence des parties sur le climat.
Ces notes de position s’inscrivent dans le cadre du processus de révision de la contribution entamée par la RDC conformément aux exigences de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), en application de l’Accord de Paris.
A l’issue de cet atelier tenu à Kinshasa par l’ONG « Action pour la promotion et la protection des peuples et espèces menacés (APEM),les experts de la société civile environnementale ont proposé que les efforts soient renforcés et que l’ambition des objectifs nationaux dans les « Stratégies et Plans d’action nationaux pour la Biodiversité » (SPANB) soient relevées, tout en veillant à ce que les initiatives de conservation traditionnelle et le savoir endogène, portés par les communautés locales soient alignées dans leur comptabilité nationale d’espace conservé.
Les experts ont demandé la clarification et l’utilisation des concepts clairs sur l’implication des peuples autochtones et communautés locales, le rôle des femmes et des jeunes ainsi que l’importance de garantir le droit d’accès des communautés forestières aux ressources et aux systèmes alimentaires traditionnels locaux.
Ils ont également souligné la nécessité d’intégrer les questions sanitaires dans le cadre mondial de la biodiversité indiquant que la pandémie mondiale à Coronavirus interpelle la planète à faire preuve de solidarité afin d’éviter des maladies directement liées au rapprochement des hommes et des animaux sauvages surtout dans les zones où l’habitat animal est menacé de destruction.
Mise en place d’un mécanisme de riposte
La société civile environnementale a, en outre, appelé les parties prenantes et les gouvernements à mettre en place le mécanisme de riposte et à renforcer les partenariats intersectoriels pour mesurer l’efficacité des programmes de santé basés sur la prévention des maladies zoonotiques transmises à l’homme par les animaux.
Elle a également recommandé le renforcement des politiques nationales de biodiversité intégrant la problématique de la biodiversité marine et la considération de ses services éco- systémiques dans les réglementations sectorielles.
Ces organisations se sont engagées, à travers différents ateliers de consultation à Goma au Nord- Kivu, à Kindu dans le Maniema, à Kisangani dans la province de la Tshopo, à Inongo en province de Maindombe et à Kinshasa à recueillir les points de vue des acteurs de la société civile sur la question.
Il sied d’indiquer que tous ces avis seront transmis auprès de l’administration du ministère de l’Environnement et développement durable afin de les faire parvenir aux secrétariats de la biodiversité et à la CCNUCC. ACP/Kayu