Kinshasa, 25 août 2023 (ACP).- L’Accord- cadre d’Addis-Abeba a été signé dans le contexte où la République démocratique du Congo(RDC) était en » position de faiblesse « , ont conclu, vendredi, les participants à l’atelier de redynamisation du Mécanisme national de suivi dudit Accord, organisé à Kinshasa du 24 au 25 août 2023.
« L’Accord cadre d’Addis Abeba a été signé dans un contexte de crise où la RDC était en » situation de faiblesse ». Les engagements imposés à la RDC, ont toujours semblé toucher à sa souveraineté et n’ont jamais eu de répondant du côté d’autres pays signataires et des » garants »( instances sous- régionales, régionales, Union Africaine, Nations-Unies et les partenaires internationaux », ont noté les participants à l’atelier.
« L’absence de » Mécanisme de contrainte » a fait que les pays voisins de la RDC( Rwanda, Uganda), complices de la poursuite de la belligérance, n’ont jamais été stigmatisés pour leur non-respect des engagements », ont-ils également noté.
Non respect des engagements
Pour les participants, la revitalisation ou la révisitation de cet Accord-cadre impose d’évaluer, sans complaisance et de façon équitable, le respect ou non des engagements des uns et des autres et imaginer de nouveaux axes d’action pour relancer le Processus de Paix dans la Région des Grands Lacs et le » Pacte de Nairobi » avec la CIRGL, ont recommandé les participants.
Au terme de cet atelier, les participants ont recommandé notamment la coordination des actions entre les différentes institutions ; la mise à disposition par les pouvoirs publics de » moyens adéquats » pour les instances travaillant dans le Processus de Paix ; et la dotation du Mécanisme national de suivi d’un budget à la hauteur des missions qui lui sont confiées.
Ils ont recommandé également la création urgente d’un DESK, un » cadre permanent de concertation » entre les institutions intervenants dans le Processus de Paix( Présidence de la République, Primature, Ministères concernés etc.) ainsi qu’un plaidoyer pour faire revenir la RDC sur l’agenda de la » Communauté internationale ».
« Nous devons en définitive trouver les moyens de rendre cet Accord-cadre contraignant et réfléchir sur les mécanismes idoines pour l’interpellation des contrevenants aux engagements souscrits au terme de l’accord », ont proposé les participants.
Ils ont exigé, pour ce faire, la tenue dans les plus brefs délais d’une réunion du Comité de Pilotage et la mise en place du « Conseil Consultatif national », en vue de favoriser l’implication de la société civile dans le processus de Paix.
Réalisations de la nouvelle coordination
Pour sa part, la coordinatrice adjointe du Mécanisme national de suivi, Julienne Lusenge a, au nom de son Coordinateur national empêché, cité quelques réalisations de la nouvelle équipe.
Il s’agit notamment de la réorganisation des cellules thématiques, sur les engagements nationaux de Mécanisme national de suivi en les regroupant de manière harmonieuse, et de la reprise des contacts avec les partenaires institutionnels et internationaux.
La participation au Sommet quadripartite de Luanda sur la concertation nécessaire entre les instances régionales sur le processus de Paix en RDC ainsi que la confection des projets nouveaux et d’une feuille de route pour la redynamisation du Mécanisme national de suivi, ont été également comptés parmi les réalisations.
Enfin, la nouvelle équipe est en train de finaliser des études thématiques qui vont compléter celles des « Livres Blancs » du gouvernement, pour vider les prétextes de nos agresseurs justifiant les violences et la belligérance contre nos populations.
Il s’agit, entre autres, de la question des frontières héritées de la colonisation, la soi- disant protection d’une minorité ethnique en danger, la soi-disant contamination des Congolais par « l’idéologie génocidaire », la question de la prétendue nuisance des FDLR pour la sécurité du Rwanda etc.
ACP/