La RDC ouverte à tout partenariat pour la construction du barrage Inga III (Ministre des Affaires étrangères)

Kinshasa, 31 janvier 2024 (ACP).- La République démocratique du Congo s’est dit restée ouverte au partenariat pour la construction de la phase III du barrage d’Inga, à travers son vice-Premier ministre aux Affaires étrangères représentant le pays au  sommet Italie-Afrique tenu lundi à Rome (Italie).

« La RDC reste ouverte à tout partenaire qui voudra s’associer à la construction de la phase III du barrage Inga. Nous espérons (…) qu’il va plaire au gouvernement italien, qui a déjà été associé à la mise en valeur du site d’Inga, d’examiner quelques offres pour notre pays », a déclaré Christophe Lutundula, dans son intervention sur « la sécurité énergétique et les potentialités offertes par la RDC ».

Christophe Lutundula a ajouté qu’ « il est de la notoriété internationale que la RDC, après la Chine et la Russie, est l’un des pays les mieux nantis en termes de potentialités », faisant remarquer que la difficulté reste « l’exploitation optimale pour que ces potentialités servent au développement du pays » et à l’amélioration des conditions de vie des populations.

« Les efforts actuels du gouvernement et du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi sont concentrés sur les sites d’Inga dans le sud-ouest de notre pays », a-t-il expliqué.

 Les sites d’Inga, en effet, peuvent à eux seuls produire 42.000 mégawatts « qui peuvent alimenter toute l’Afrique australe, l’Afrique centrale et une partie de l’Afrique du nord », a-t-il insisté.

Nécessité d’un fonds de 14 milliards USD pour produire 4.800 mégawatts

« Aujourd’hui nous avons des difficultés qui consistent à trouver des financements pour Inga III. Sur ce point-là, il nous faut 14 milliards USD pour produire 4.800 mégawatts », a dit le ministre des Affaires étrangères.

D’après lui, la stratégie de la RDC repose sur le partenariat public-privé, rappelant la manifestation d’intérêt pour produire Inga faite par plusieurs institutions notamment  la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissements et la Banque de développement de l’Afrique du Sud.

 Devant plus de 25 dirigeants africains, de hauts fonctionnaires de l’Union européenne et des Nations unies, ainsi que des représentants d’organismes de prêt internationaux, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a présenté un plan de développement comme un moyen de créer la sécurité et les conditions économiques nécessaires à la création d’emplois en Afrique.

« Nous voulons libérer l’énergie africaine pour garantir aux jeunes générations un droit qui leur a été refusé jusqu’à présent« , a-t-elle déclaré dans son discours d’ouverture du sommet.

L’objectif visé est de décourager les jeunes africains d’entreprendre des migrations clandestines à travers la mer méditerranée.

Giorgia Meloni a notamment  présenté une série de projets pilotes dans différents pays qui, selon elle, créeraient les emplois et les conditions nécessaires pour que l’Afrique devienne un exportateur majeur d’énergie vers l’Europe.

ACP/

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