La revalorisation de l’ACP soulevée dans un mémoire de Diplôme d’études approfondies

Kinshasa, 20 janvier 2025 (ACP).- La revalorisation de l’Agence Congolaise de Presse (ACP) par le gouvernement de la République démocratique du Congo a été soulevée, lundi, lors de la défense d’un mémoire de diplôme d’études approfondies (DEA) à l’Université des sciences de l’information et de la communication (UNISIC) à Kinshasa, capitale du pays.

« Au terme de cette investigation, un véritable débat de fond est ouvert et le problème se pose en ces termes : comment revaloriser l’ACP, une entreprise nationale congolaise de presse afin qu’elle puisse remplir correctement ses missions telles que définies par l’ordonnance présidentielle n°67-83 du 03 février 1967 créant cette agence, d’une part et qu’elle soit au diapason de toutes les agences de presse à travers le monde, d’autre part », a déclaré Placide Tabassenge, apprenant à l’UNISIC.

Dans ce mémoire intitulé  « Image de l’Agence Congolaise de Presse (ACP) auprès des professionnels des médias en République démocratique du Congo (RDC) », l’auteur a fait savoir que le gouvernement de la RDC  doit absolument assumer ses responsabilités par rapport à la revalorisation de l’ACP créée en 1960 par le décret du Premier ministre Lumumba.

Il s’agit,  selon lui, de réhabiliter les infrastructures de l’agence, de doter l’agence des moyens de transport appropriés pour les agents et cadres, de faciliter l’accès aux sources d’information, d’organiser la formation permanente du personnel tant au pays qu’à l’étranger. Aussi, de rémunérer correctement le personnel de l’agence.

L’auteur de ce mémoire a recommandé à ce média public d’engager des journalistes bien formés sortis de grandes écoles de journalisme.

« L’ACP doit être capable, a-t-il ajouté, d’assurer correctement le rayonnement de la République démocratique du Congo en Afrique et à travers le monde ».

                          L’image du média public

Face au jury, le récipiendaire a obtenu la mention « distinction »

« Le sujet de la présente étude n’a guère fait jusqu’ici l’objet d’analyse spécifique dans notre pays. L’image d’un média, de ses qualités ou de ses pouvoirs, ne se confond pas avec l’attrait qu’il présente à ses destinataires : elle influe simplement sur eux, dans un sens et en des proportions qu’il convient d’évaluer avec précision », a déclaré Placide Tabassende.

La problématique de notre investigation s’articule autour de deux questions, l’une générale et l’autre spécifique. La question générale de cette recherche est ainsi formulée : « Quelle image les professionnels des médias congolais ont-ils de l’Agence Congolaise de Presse, ACP ? », s’est interrogé le récipiendaire.

Selon lui, « après avoir parcouru la revue de la littérature sur l’image spécifique de l’ACP telle que vue par les professionnels des médias congolais, image qui n’est nullement foisonnante dans le champ académique congolais au regard des travaux antérieurs d’autres chercheurs ad hoc, nous sommes parvenu à la formation de la question spécifique ci-après : « Quel jugement les professionnels des médias congolais portent-ils sur l’Agence Congolaise de Presse, ACP ? »

Le jugement des professionnels de médias sur une organisation, a-t-il soutenu, se décline soit en attitude positive, soit en attitude négative, soit en attitude neutre relativement accommodante.

Il a organisé cette recherche en quatre chapitres, en signifiant que l’image constitue un capital immatériel d’importance stratégique pour une organisation ou une entreprise de média public comme l’ACP.

L’appui de la ligne éditoriale de l’ACP évoquée par le jury

Pour le président du jury, le professeur Emile Bongeli, chaque pays a son agence. Donc le gouvernement congolais doit valoriser son agence pour bien vendre l’image du pays surtout à l’extérieur. On se rappelle la gloire d’antan à l’époque de l’Agence Zaïre Presse (AZAP).

La ligne éditoriale bien claire, par exemple la guerre dans l’Est, le gouvernement congolais doit aider l’ACP à retrouver sa ligne éditoriale devant être consultée par tous les médias et partout au monde surtout dans la consultation de certaines informations sensibles.

« L’entreprise de presse ne peut pas être créée par n’importe qui parce que l’éthique professionnelle doit être respectée. Toute vérité n’est pas bonne à dire. Il y a absence totale de la ligne éditoriale de la presse publique », a-t-il souligné.

Il a encouragé l’apprenant Placide Tabassende à produire une thèse de doctorat dans ce domaine, en élargissant le champ de recherche.

Les professeurs Godefroid Elite, Emile Bongeli, Vianney Longonya, Antoine Otshudi, Makiese, ont été respectivement directeur, président et membres du jury de ce mémoire.

ACP/C.L.

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