Kinshasa, 7 septembre 2021 (ACP).- Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a eu des échanges, mardi, sur la sécurisation des journalistes dans les zones sous état de siège, au cours d’une séance de travail dans son cabinet de travail avec le secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED), Tshivis Tshivuadi et le porte-parole de l’état major général des FARDC, le général Richard Kasonga.
« Nous avons tenu une séance de travail à la demande du ministre de la Communication et médias. Nous avons parlé de la situation de la liberté de presse, plus précisément ce que nous considérons comme la dégradation de la situation sécuritaire de journalistes, surtout à l’Est du pays dans les provinces sous état de siège», a indiqué Tshivis Tshivuadi.
Au cours de cette séance de travail, toutes les parties prenantes ont examiné la possibilité de mettre en place un mécanisme national de protection de journalistes durant cette période d’état de siège pour assurer leur sécurité.
JED a aussi proposé de créer une plateforme d’échanges entre les journalistes et les points focaux qui peuvent se retrouver au niveau de services concernés pour la sécurité de journalistes pour échanger des informations et aussi voir comment prévenir de cas d’atteinte à la liberté de la presse.
Ils vont non seulement étudier les voies et moyens et comment protéger les journalistes, mais aussi prévenir contre les cas d’impunité de certaines personnes tout à fait identifiables qui constituent une menace pour les journalistes.
Le secrétaire général de JED sort de cette rencontre satisfait du fait que leur cri d’alerte est parvenu à l’autorité de tutelle.
Par ailleurs, le ministre Muyaya a rassuré du soutien du gouvernement qui est aussi préoccupé par ce dossier. En trois mois, trois journalistes ont été assassinés et chaque jour JED reçoit des alertes de journalistes qui font objet de menaces de mort.
Il y a quelques jours, rappelle-t-on, JED avait tiré la sonnette d’alarme. En effet, au cours d’une conférence de presse, cette organisation de défense de journalistes avait dénoncé ce qu’elle considère comme «une indifférence». ACP/