La situation humanitaire très inquiète dans le Cabo Delgado  au Mozambique à cause du terrorisme

Kinshasa, 27 mars 2021 (ACP) – La situation au Cabo Delgado, à la frontière du Mozambique avec la Tanzanie, qui est une zone est en proie  aux violences depuis 2017, menées par le groupe «Ansar al-Sunna, ont rapporté samedi les médias locaux,, ajoutant que de nouvelles attaques sont survenues en milieu de semaine autour de la ville de Palma, tout près des installations d’un méga-projet pétrolier.

Selon le ministère de la Défense du Mozambique cité par les sources, l’armée traque désormais les attaquants pour reprendre le contrôle de la ville de Palma et rétablir la sécurité.

Il faut dire que l’enjeu de Palma est stratégique, puisque se trouve dans cette même zone le site d’un immense projet gazier, qui représente près de 50 milliards d’euros d’investissements. L’attaque a d’ailleurs été déclenchée le jour même où le groupe français Total, opérateur principal du projet, annonçait vouloir reprendre ses activités dans la zone, après avoir été rassuré par les mesures de sécurité élaborées avec le gouvernement.

Du fait de ces intérêts économiques, le conflit prend désormais un tour international. Les États-Unis vont pendant deux mois former les militaires mozambicains, et la France et le Portugal ont également proposé leur soutien. Jusqu’à présent, les entreprises internationales de sécurité privée qui agissent aux côtés du gouvernement ne sont pas parvenues à maîtriser la situation.

La zone est difficile d’accès pour les humanitaires et les conditions de vie dans les camps de fortune inquiètent le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) qui parle d’une situation « désespérée ». L’organisation Médecins sans Frontières (MSF) tente aussi d’apporter son aide dans la région. Pour son directeur du département d’analyses, Jonathan Whittall, « la situation humanitaire au Cabo Delgado est vraiment très inquiétante ».

La situation humanitaire au Cabo Delgado est vraiment très inquiétante. Dans certains camps autour de Pemba se trouvent des personnes qui ont marché pendant des jours pour être en sécurité, ou sont venues par bateau, très souvent sans nourriture ni eau. Lorsqu’elles arrivent dans ces camps elles se retrouvent face à une autre situation difficile : ces camps sont surpeuplés, il y a un manque d’accès à l’eau potable. ACP/CL/KJI

Fil d'actualités

Sur le même sujet