Kinshasa, 06 mai 2022 (ACP).- Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication(CSAC),Tito Ndombi a, au cours de son intervention lors de la Journée internationale de la presse, à l’Hôtel Béatrice de Kinshasa, déclaré que la transition vers le numérique crée, à l’heure qu’il est, de nouveaux médias qui, malheureusement, ne sont pas pris en compte dans le corpus juridique de la RDC.
« Bien que les contenus de ces médias restent diffusés par satellite, internet, par des chaînes You tube, par la voie du téléphone mobile, surtout pour ce qui est des réseaux sociaux, leurs contenus échappent totalement au régulateur qu’est le CSAC », a dit le président du CSAC.
A cet effet, il a invité le monde de la presse à réfléchir sérieusement sur la révolution numérique, en vue d’examiner des stratégies à mettre en place pour réguler cette galaxie de nouveaux médias afin de mieux les encadrer et, surtout d’endiguer de nombreux abus commis, notamment en matière de désinformation et de discours de haine ; l’objectif essentiel étant de protéger la liberté d’expression et de la presse ainsi que la qualité de l’information à diffuser, a-t-il insisté.
Tito Ndombi a, par ailleurs, mis en garde le danger que courre ce « journalisme de type nouveau » que la plupart des membres exercent sans compétence et, surtout, sans principes professionnels, affirmant également que nos médias d’aujourd’hui sont infestés d’individus sans scrupule et parfois sans limites professionnels ».
Pour un paysage médiatique régulé
Il a saisi l’occasion pour lancer un appel pressant au gouvernement sur la nécessité de respecter et d’accomplir son engagement pour la liberté de la presse, notamment l’engagement de créer un environnement propre à la liberté d’expression et, à l’accès à l’information, en adoptant des mesures juridiques appropriées.
« Un paysage médiatique régulé est une garantie pour un meilleur exercice de la liberté de la presse »,a souligné le président du CSAC qui a noté que« la digitalisation et l’explosion des plateformes numériques sans omettre les inquiétudes qu’elles suscitent en matière de désinformation, de discours de haine et d’incitation à la violence, il serait plus que temps de mettre en place des stratégies pour renforcer les capacités de l’instance de régulation pour mieux l’aider à endiguer les abus », a-t-il fait remarquer.
Il est grand temps que notre gouvernement soutienne l’autorité de régulation dont le rôle est prépondérant dans la création d’un espace médiatique vivable et vertueux en RDC, pour l’intérêt général de la population, surtout à la veille des prochaines élections, a conclu le président du CSAC, Tito Ndombi.
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