Kinshasa, 19 octobre 2023 (ACP).- L’accès à l’information est un élément crucial dans la compréhension du processus électoral, a-t-on noté jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à l’ouverture de l’atelier de formation sur la couverture médiatique des élections.
« L’accès à l’information électorale est un élément crucial dans la compréhension du processus électoral. Nous pensons que si tout le monde travaille dans l’objectif de la bonne tenue des élections, nous pourrions éviter certaines situations vécues dans le passé », a déclaré le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya.
Pour le porte-parole du gouvernement, le souhait est que les journalistes soient préparés sur la situation sécuritaire dans l’hypothèse où il y a violence, la connaissance à la fois des prescrits de la loi électorale et les différentes étapes, mais aussi, des candidats et leurs visions.
Il a révélé que de manière générale, le sujet d’intérêt, le plus souvent, se trouve dans les polémiques. « Si vous voulez faire la polémique, faites-la de manière différente, c’est-à-dire polémiquez sur les programmes des candidats », a souligné le ministre de la communication.
Patrick Muyaya a exprimé son souhait de voir dans le processus en cours, des journalistes accorder une attention particulière à la couverture du contenu des programmes des candidats. « L’idée pour nous est de nous assurer que, nous comme ministère, nous jouons notre part, nous apportons notre contribution pour un meilleur encadrement des journalistes », a dit le porte-parole du gouvernement.
Pour le conseiller principal du rapporteur de la Commission nationale électorale indépendante (Céni), Pr. Ferdinand Kapanga Mutombo, cette activité est tombée à point nommé à l’approche de la tenue des élections.
« Il est important de souligner que les journalistes jouent un rôle incommensurable en période électorale, raison pour laquelle leur encadrement et leur formation s’imposent. C’est dans ce cadre que la Céni avait mis en place du 28 au 30 septembre 2023 un groupe intégré de travail constitué des délégués de la Céni, des ministères de la Communication et médias, numérique, du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CESAC), de l’Union nationale de presse du Congo (UNPC) et autres, pour élaborer dans un esprit de convivialité des documents, notamment le code de bonne conduite en période électorale, sur base de celui qui a existé et d’un protocole relatif à la régulation de la campagne électorale en RDC », a-t-il déclaré.
Contexte peu favorable à l’exercice du métier de journaliste
A son tour, le secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger, Tshivis Tshivuadi a rappelé que le processus en cours se déroule dans une situation sécuritaire tendue particulièrement dans l’Est du pays et dans un climat politique marqué par la méfiance entre acteurs politiques et sociaux. Ce qui, selon lui, ne crée pas un environnement favorable pour les journalistes d’exercer leur métier en toute sécurité.
«Pour nous la sécurité des journalistes est l’une des clés essentielles de la réussite d’un processus électoral. Couvrir une élection c’est éclairé le choix des électeurs, c’est-à-dire leurs fournir les outils de compréhension de ce qui fait débat. Couvrir une élection passe par un accès à une information équitable, impartiale vérifier. Le rôle des journalistes est d’éclairer l’intelligence des électeurs sur les candidats et leurs projets », a-t-il martelé.
Les échanges autour de cette première journée de l’atelier, ont porté sur la situation sécuritaire des journalistes et des médias en RDC ; l’affaire Stanys Bujakera, journaliste présentement en prison pour des informations diffusées dans l’exercice de sa profession ; le contexte politique, sécuritaire et électoral de la RDC ; la liberté de la presse et protection individuelle ; la sécurité ; l’éthique et la déontologie du journaliste ainsi que les conseils pratiques de sécurité. ACP/Kaz/Wam