Kinshasa, 20 avril 2022(ACP).- Le député national Tharcisse Matadiwamba a soutenu, au cours d’une mise au point sur l’actualité politique, dans son cabinet de travail à la Gombe, que l’Affaire des « députés absentéistes » en pleine discussion à l’Assemblée nationale est une « démarche constitutionnelle » normale.
Selon l’élu du Kenge, dans la province du Kwango, « les articles 110, point 6 de la constitution et 119, du règlement intérieur déterminent, comme condition de fin mandat d’un député, l’absence non justifiée et non autorisée à plus d’un quart de séance d’une session ».
«Si vous manquez à plus d’un quart. Vous tombez sur le coup de la constitution. Vous perdrez le mandat. C’est la constitution. Ce qu’on ignore c’est qu’à la fin de la saison qu’on connait le nombre de séances, soit 20 ou 40. On peut calculer le quart. Il n y a rien de politique, c’est le respect de la constitution.», a-t-il dit.
La proposition de loi électorale et l’ « Affaire Kamerhe »
S’agissant de la proposition de loi électorale, le député du Kwango affirme que « celle-ci apporte plusieurs innovations pour corriger les irrégularités constatées au cours des élections de 2018 ». Parmi ces innovations, il y a cité notamment le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata de 60% de sièges en compétition.
L’interdiction de cumul de candidatures et du choix, comme suppléants, des membres de famille ainsi que l’innovation de vote électronique, ont également retenu son attention.
«Ce n’est pas la loi qui fait que les élections ne soient pas transparentes, mais du fait des hommes qui appliquent cette loi », a-t-il fait savoir, avant d’appuyer la publication des résultats, bureau par bureau, et le recours aux juristes, pour diriger le bureau de vote.
Ceci facilitera la rédaction du procès verbal car, a affirmé Matadiwamba, «ce sont des assermentés et ils maitrisent la matière ».
Concernant l’ « Affaire Kamerhe », l’ancien bâtonnier national a déclaré : «Avoir raison sur la procédure ne veut pas dire être lavé. Du reste, comme la Cour de cassation ne connait pas le fait, elle les a renvoyés à la Cour d’appel, avec un nouveau juge, pour notifier les préventions aux intéressés, avant de passé à l’instruction. La condamnation du premier degré est toujours là, la condamnation de l’appel a été suspendu.»
ACP/JFM