L’ambassadeur Atundu Liongo dénonce les allégations contre l’éventuel retour de Kabila au pouvoir

Kinshasa, 17 septembre 2020 (ACP).- Le communicant du Front Commun pour le Congo (FCC), André-Alain Atundu Liongo  a dénoncé les allégations selon lesquelles le sénateur Joseph  Kabila ne peut se représenter en 2023, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi Kinshasa.

Pour André-Alain Atundu Liongo, aucune disposition constitutionnelle n’interdit à un ancien Président de se présenter à une élection présidentielle.

Pour lui, les personnalités  qui véhiculent ces informations font de l’amalgame à dessein pour voiler la détermination du sénateur Kabila à accompagner le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo tout au  long de son mandat dans le cadre de l’alliance FCC-CACH pour « l’intérêt supérieur  de nos populations et de notre démocratie ».

« C’est l’œuvre de ceux qui dénient à Kabila le mérite d’avoir respecté la Constitution par une passation civilisée du pouvoir », a-t-il affirmé, avant de saluer son attitude et son  comportement qui honorent le peuple congolais et qui redonnent à l’homme politique  congolais  le sen de l’honneur et de la dignité.

Il a, à cet effet, appelé la classe politique à l’apaisement et au patriotisme pour ne pas hypothéquer l’avenir du pays  en s’éloignant de l’esprit de la Constitution et de l’engagement fondateur de la coalition.

Il lui a demandé de créer une atmosphère d’apaisement général propice aux activités  économiques  et de nature à permettre au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de s’adonner pleinement à la défense de notre souveraineté et de l’intégrité territoriale particulièrement le long de nos frontières.

Des inquiétudes sur l’avenir de la démocratie en RDC

Le communicant du FCC a  également exprimé des inquiétudes à la suite des attaques et protestations contre la réflexion du député Ngoyi Kasanji sur l’éventualité d’un changement du mode de l’élection du Président de la République.

Selon lui, la démocratie a ses exigences notamment  exprimer ses opinions, tolérer une opinion différente et suivre la procédure en toute circonstance pour donner à ses actes la conséquence voulue ou recherchée.

« Se proclamer seul détenteur d’une pensée unique capable de sauver la RDC est une prétention au regard de notre Constitution », a-t-il soutenu.

Pour lui,  la réflexion du député Ngoy Kasanji sur l’éventualité d’un changement du mode de l’élection du Président de la République s’inscrit dans le cadre des réflexions de l’heure où la classe politique parle de la réforme électorale  voire de la révision constitutionnelle.

Les propos  de l’ambassadeur du Rwanda prêtent à réflexion

André-Alain Atundu Liongo, en sa qualité d’ancien ambassadeur de la RDC au Rwanda, a indiqué que les propos controversés de l’ambassadeur du Rwanda concernant les massacres des Congolais à Kasika, dans l’Est du pays, prêtent à réflexion.

« Je voudrais rappeler à mon frère qu’il n’est pas de la mission, ni de la nature du rôle d’un ambassadeur de polémiquer avec l’opinion nationale du pays d’accréditation, surtout sur un sujet hautement sensible et émotionnel », a-t-il dit.

Au-delà des propos de cet ambassadeur indélicat, a-t-il ajouté, l’intention et la finalité  de ses déclarations prêtent à réflexion  profonde voire inquiétude.

« Comme nos deux Etats (Rwanda et RDC) sont destinés à vivre ensemble, l’ambassadeur Karega devrait éviter de se comporter en nomade passager qui fait des razzias sans souci du lendemain », a-t-il affirmé. ACP/Kayu

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