L’aménagement des sites des compétitions, un défi majeur pour la réussite des 9èmes Jeux de la Francophonie à Kinshasa

Kinshasa, 1 avril 2021 (ACP).- L’ancien directeur de l’éduction et de la jeunesse à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Ma-Umba Mabiala, considère que dans le cadre de la tenue du 19 au 22 août 2022, à Kinshasa des 9èmes Jeux de la Francophonie, l’aspect le plus délicat et le plus urgent concerne la construction du village des Jeux et l’aménagement des sites où se dérouleront les compétitions sportives et les conférences.

Il s’est exprimé dans un document dont une copie est parvenue, jeudi, à l’ACP, soulignant qu’au regard du retard accumulé dans les préparatifs, il va falloir accélérer considérablement le rythme. Le village des Jeux, selon lui, doit faire l’objet de la plus haute attention et, par ailleurs, il devient extrêmement urgent de sélectionner une entreprise ayant les capacités et l’expérience nécessaires pour construire, en un temps record (en moins de 15 mois), suivant des standards internationaux, un ensemble de pavillons (village des Jeux), avec des capacités d’accueil, d’hébergement et de restauration pour trois à quatre milles artistes et athlètes.

Les Jeux de la Francophonie, fait-il remarquer, ont la particularité d’abriter des compétitions sportives et un ensemble de concours culturels et scientifiques, en épreuves individuelles et collectives.

Ils rassemblent trois à quatre mille artistes et athlètes, ainsi que plusieurs centaines de personnalités officielles dont de nombreux Chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et ambassadeurs venant de différents pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Présentement, l’OIF compte 88 Etats et gouvernements membres (y compris les membres associés et observateurs). Les Jeux de la Francophonie permettent, entre autres, de faire connaître l’originalité des cultures francophones dans toute leur diversité et favorisent les échanges entre jeunes de différents pays francophones.

Il convient, enfin, de noter que le succès des Jeux se mesure au nombre d’Etats et gouvernements participants ainsi qu’au nombre d’artistes et d’athlètes mobilisés. La précédente édition, rappelle-t-il, à Abidjan, en 2017, avait connu la participation de 43 délégations et de 3.500 concurrents, accompagnateurs et officiels.

Des actions diplomatiques d’envergure afin de convaincre le maximum d’Etats

En dehors des aspects liés aux concours culturels et aux compétitions sportives, l’organisation des Jeux de la Francophonie implique des préparatifs d’ordre politique, diplomatique, juridique, administratif, financier, logistique, sécuritaire, sanitaire, communicationnel, etc.

Ces activités requièrent une très grande capacité de planification, d’organisation et de mise en œuvre, selon les exigences du cahier des charges du pays hôte et du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF).

Ma-Umba Mabiala relève que la responsabilité de mobiliser les Etats et gouvernements participants incombe à la fois au CIJF et au pays hôte, en l’occurrence la RDC. A ce jour, 38 Etats et gouvernements (sur 88 Etats membres et observateurs), ont transmis au CIJF leur engagement de principe à participer aux Jeux de la Francophonie de Kinshasa. Sur les 38 Etats qui ont fait état de leur engagement de principe, seulement 22 se sont préinscrits aux disciplines.

Il convient de noter qu’un engagement de principe ne signifie pas participation effective. Afin de prévenir le désistement de certains Etats et gouvernements, il est important, pour la RDC d’entre prendre des actions diplomatiques d’envergure afin de convaincre le maximum d’Etats et de gouvernements de prendre part ou de dépêcher des délégations aux prochains Jeux de la Francophonie à Kinshasa.

En effet, l’organisation de ces Jeux constitue un enjeu diplomatique important: c’est l’occasion pour la RDC de retrouver sa place et de renforcer sa présence au sein de la Francophonie.

C’est pourquoi, le Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF) aurait intérêt à solliciter, le plus rapidement possible, une expertise internationale.

Cet appui technique pourrait être fourni par d’anciens employés de l’OIF qui sont disponibles et par des experts qui ont été impliqués, à des titres divers, dans l’organisation des Jeux d’Abidjan en 2017 ou de Nice, en 2014. ACP/C.L/Awa

Fil d'actualités

Sur le même sujet