Lancement du projet « Conservation et gestion durable des tourbières du Congo » de l’IKI à Kinshasa

Kinshasa, 06 juin 2022 (ACP).-  Le Secrétaire général à l’Environnement, Benjamin Toirambe, a lancé lundi à Kinshasa, le projet « Conservation et Gestion durable des tourbières du Congo », financé par le gouvernement fédéral allemand à travers l’Initiative  internationale pour le climat (IKI).

Dans son mot, Benjamin Toirambe a reconnu la valeur du paysage du lac Télé et du lac Tumba, un écosystème unique comportant plusieurs forêts marécageuses, où sera implémenté ledit projet.

Cette zone, a-t-il dit, regorge des forêts tropicales humides, des prairies frontalières et des rivières qui constituent un paysage de zones humides à forte densité, une forte biodiversité avec une population de gorilles, de bonobos, de chimpanzés et d’éléphants des forêts ainsi que de poissons. « Nous comprenons donc l’importance qui a poussé les uns et les autres à développer et privilégier des actions basées sur la nature, afin de contribuer à l’atténuation du climat », a souligné le chef de l’administration de l’Environnement et du développement durable.

Parmi les axes d’intervention identifiés par ce projet, le Secrétaire général Toirambe a cité l’environnement favorable, la biodiversité, les habitats, l’eau, le climat, les tourbières et les écosystèmes de cette zone.

L’ambassadeur d’Allemagne, Dr Olivier Schnakenberg, a, pour sa part, souligné que l’IKI est une partie importante des engagements financiers internationaux du gouvernement de son pays en matière de climat, avant d’indiquer que ce projet n’est qu’une des multiples voies par lesquelles l’Allemagne s’engage pour la protection du climat et la préservation de la biodiversité. « C’est un programme ancré dans l’Accord de Paris, qui soutient des approches de solutions dans les pays en développement et émergents, afin de mettre en œuvre et de développer de manière ambitieuse les contributions nationales à la protection du climat (NCDs) », a dit le diplomate allemand.

Il s’agit notamment, a-t-il précisé, des mesures d’adaptation aux effets du changement climatique, de la préservation et de la reconstruction des puits de carbone naturels en tenant compte des intérêts écologiques, économiques et sociaux.

Le Dr Olivier Schnakenberg a salué l’engagement des experts du ministère de l’Environnement et du développement durable, des ministères sectoriels, des partenaires au développement et de la société civile, pris le 22 décembre à Kinshasa, grâce à l’appui technique de la FAO, et en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE),  pour mettre en place une stratégie de gestion durable des tourbières. « Nous sommes tous prêts à soutenir la RDC à protéger les tourbières et à développer son économie, car la communauté internationale bénéficie de la contribution de cet écosystème en matière d’atténuation du réchauffement climatique et les Congolais doivent bénéficier des efforts de cette conservation », a rassuré ce diplomate.

Cette activité, a indiqué pour sa part, le représentant adjoint de la FAO, Nourou Macki Tall, intervient après la signature de la lettre d’intention entre la RDC et l’Initiative sur les forêts d’Afrique centrale (CAFI), et moins de 10 jours après les assises nationales sur la présentation et la validation des résultats de l’étude relative à la collecte des menaces sur les tourbières.

Le projet « Conservation et Gestion durable des tourbières du Congo », dont la mise en œuvre bénéficiera du mécanisme de coopération interministérielle existant établi par CAFI, vise à renforcer l’approche multi sectorielle de l’aménagement du territoire au niveau local, assorti d’une  dimension intersectorielle à l’échelle nationale et régionale, a laissé entendre le représentant de la FAO. ACP/

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