Kinshasa, 17 décembre 2020 (ACP). –La World Fédération Against Drugs (WFAD) et ses partenaires ont lancé jeudi en présence du ministre des Affaires sociales, Rose Boyata Monkaju, le Projet « Jeunesse sobre, communautés saines : Transformer les jeunes violents à Kinshasa », au cours d’une cérémonie à la maison communale de Kinshasa.
Selon l’adjointe du représentant pays de la WFAD, Sarah Bitamazire, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme triennal qui a vu le jour grâce à l’appui financier de la coopération suédoise (Sida) en RDC.
Elle a fait savoir que c’est après la visite effectuée au mois de février 2020 par une délégation de la WFAD en provenance de la Suède que la commune de Kinshasa a été désignée comme une zone géographique pilote devant accueillir ce projet triennal.
Les autres communes à savoir, Selembao, Makala, Bumbu et Ngaliema, vont également en bénéficier par extension, car certaines actions menées dans le cadre de ce projet toucheront aussi ces municipalités de la ville de Kinshasa.
Pour Sarah Bitamazire, ce projet entend également aider les jeunes à quitter et à empêcher d’autres à rejoindre les gangs de rue de Kinshasa, tout en soulignant que des occupations saines de ces jeunes gens briseront le cycle de violences.
Ce projet, a-t-elle poursuivi, assure l’encadrement, la formation, l’autonomisation et à terme, la réintégration dans les familles et communautés des jeunes en rupture avec la société dits « Kuluna» et s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la toxicomanie et la commercialisation illicite de la drogue à Kinshasa et en RDC, surtout dans les milieux des jeunes.
Ont également pris part à cette cérémonie, le chef de coopération de l’ambassade de Suède, le bourgmestre et es fonctionnaires de la commune de Kinshasa ainsi que des partenaires à cette initiative.
La ministre des Affaires sociales, Rose Boyata Monkaju a déclaré que le projet que vient de lancer WFAD-RDC, rencontre les préoccupation de son ministère qui accorde un intérêt particulier à la problématique de la lutte contre la drogue et de différentes formes de dépendance psychosociale provoquée par l’addiction par toutes formes des drogues.
Elle a salué cette initiative de la même manière qu’elle a porté son attention sur la question de prise en charge des enfants dans le pays où l’on vient de publier les résultats de l’étude sur les possibilités légales et budgétaires pour augmenter les contributions gouvernementales aux actions SOS village d’enfants en RDC.
« Il revient à l’Etat congolais de protéger l’enfant contre toutes les formes des violences occasionnées par l’organisation sociétale et ses tares », a- t- elle reconnu, avant de souligner que s’il faut transformer les jeunes violents, il faut avant tout commencer par éradiquer cette violence née de dysfonctionnement rendant les jeunes des véritables victimes de notre organisation sociétale.
Pour sa part, le représentant pays de WFAD, Dandy Yela a, à l’issue de la cérémonie, déclaré qu’il existe un lien étroit entre la pauvreté et la consommation de substances comme la drogue à la base des violences décriées dans la capitale, avant de présenter les partenaires de son organisation impliqués dans ce combat.
Il s’agit de Leaving Peace Institute, inter-Actions, Synergie de Femmes et Dynamique Actions pour la solidarité et le Développement.ACP/ZNG/Awa